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2 novembre 2015

Château et La collégiale Saint-Michel de Blainville-Crevon

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Du château de Blainville Crevon, dont la riche histoire est illustré sur le site officiel, il ne reste que les fondations et les souterrains, mis à jour depuis 1967 par des équipes de bénévoles. Ces vestiges montrent la présence d’au moins 5 châteaux qui se sont succédés à partir du 11ème siècle.
De nos jours il est surtout connu pour être le lieu de rendez-vous du festival « Archéojazz » qui se tient tous les ans avec un succès non démenti.

Les recherches historiques et archéologiques – entreprises par les bénévoles depuis 1967 – permettent aujourd’hui de retracer l’évolution du site médiéval de Blainville.

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L’importance du château est liée, à l’origine, au franchissement du Crevon, un sous affluent de la Seine, par une route importante allant de Rouen vers le Nord de la France.
Une motte castrale, encore bien visible aujourd’hui, est probablement érigée avant la fin du XIème siècle, époque où Guillaume le Conquérant continue d’affermir son pouvoir en Normandie. Un texte de 1172 fait état de l’existence d’une « domus » appartenant à Geoffroy de Mauquenchy, dont un descendant (Jean V) sera fait Maréchal de France en 1368. Cette famille dote le site de ses premières constructions en pierre, dont quelques éléments ont été mis à jour : fondations du logis seigneurial du XII-XIIIème siècle, remparts en pierre, escalier guide-main et celliers enterrés du XIVème.
En 1391, le fief de Blainville échoit par mariage aux Estouteville, maîtres des places fortes de Torcy, Arques la Bataille, Beynes… Jean d’Estouteville, Chambellan de Charles VII puis Grand Maître des Arbalétriers sous Louis XI, fait bâtir un château à tours cylindriques avant le milieu du XVème siècle, pour remplacer les structures antérieures très endommagées pendant la guerre de cent ans. La partie basse de ses remparts et tours constitue l’essentiel des vestiges ornant actuellement le sommet de la motte et ses pourtours.
A partir de 1512, l’influente famille d’Alègre (originaire d’Auvergne) obtient Blainville par mariage et cela jusqu’à la fin du XVIIème. Christophe II soutient Henri de Navarre contre la Ligue, durant les guerres de Religion (devenu roi, celui-ci tient un conseil de guerre à Blainville le 12 février 1592). A plusieurs reprises, le Parlement de Rouen fait assiéger le château et prévoit sa démolition. Le renforcement de la place forte conçue par Jean d’Estouteville et son adaptation progressive aux goûts de la Renaissance, marquent cette époque.
Jean Baptiste Colbert de Seignelay, fils aîné du ministre de Louis XIV, épouse Marie Marguerite d’Alègre en 1675 et parvient en 1690 à faire ériger Blainville en marquisat. Une de ses petites filles fait passer celui-ci entre les mains des Montmorency-Luxembourg en 1724. Pendant la majeure partie du XVIIIème siècle, le château est mal entretenu par les tenanciers auxquels il est confié. En février 1778, il est en fort mauvais état lorsque, par une transaction, il revient à un autre membre de la famille Colbert (Louis Jean Baptiste Antonin). Ce dernier envisage la restauration du monument, puis en raison du coût, y renonce et met en œuvre la construction d’une nouvelle demeure (en briques). A cette fin, la partie supérieure du château médiéval (tel que rebâti par Jean d’Estouteville, puis développé par les d’Alègre), fort délabrée, est arasée et ses fossés comblés pour servir d’assises au nouveau bâtiment. De 1789 à 1793, de nombreux travaux se poursuivent, mais avant achèvement de l’ouvrage, le site est vendu en 1798 comme bien national, à des maçons qui entreprennent sa démolition.
En 1967, le lieudit « Le Vieux Château », à la lisière du village de Blainville, n’était plus qu’un pâturage bordé d’un épais taillis où affleuraient quelques pans de murs très ruinés. Aujourd’hui, au même endroit se dressent d’imposants vestiges des XVème et XVIème siècles dont la hauteur, par endroits, atteint près de quinze mètres.
Entre temps, plus de mille bénévoles de toutes nationalités (1000 h/j/an environ) se sont relayés au fil de leurs vacances et week-ends pour fouiller méthodiquement le site, le dégager progressivement d’une incroyable masse de remblais (plus de 100.000 m3 environ évacués à ce jour) le protéger et le réhabiliter au sens le plus large du terme : visites guidées, ateliers pédagogiques, expositions, festival international de musiques actuelles…

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La collégiale Saint-Michel à Blainville-Crevon est aujourd’hui l’église paroissiale de la commune. Elle a été fondée par Jean d’Estouteville, seigneur de Torcy et de Blainville, conseiller de Charles VII, chevalier de l’Ordre de Saint-Michel2, maître-arbalétrier sous Louis XI et lieutenant-général entre la Seine et la Somme sous Charles VIII. L’église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 20 avril 1927

Jean d’Estouteville, seigneur de Blainville, fonde par acte le 5 janvier 14893 la collégiale. Dédiée à la Trinité et à saint Michel,
elle est construite de 1489 à 1491. La collégiale est dédiée par l’archevêque Robert de Croixmare. Elle réunit un collège composé
d'un trésorier, un chantre et six chanoines4 qui prient pour Jean d'Estouteville, son épouse Françoise de La Rochefoucauld et
les rois sous lesquels il sert. Son patronage relevait du seigneur de Blainville.

En 1783, le service paroissial y est transféré par décision de Dominique de La Rochefoucauld, archevêque de Rouen, l’église paroissiale Saint-Germain étant en mauvais état
La collégiale est de style gothique flamboyant. La courte période de construction permet d’avoir un bâtiment très homogène.
Les matériaux employés sont la pierre pour les sculptures, les murs sont composés de grès et de silex en damier.
Sa flèche polygonale est une réalisation faite en plomb.

L’intérieur est agrémenté de stalles en bois et de vitraux du XVe siècle et d’une copie de la Cène de Poussin.
Des statues de saint Jean-Baptiste et saint Pierre en pierre datent du XVe siècle, tout comme celle de saint Adrien
dans la chapelle Saint-Michel, qui aux dires de certains, pourrait reprendre le visage de Jean d’Estouteville.

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