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3 décembre 2008

Cathédrale de Rouen

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Cathédrale de Rouen/gravure/libre de droit Dessin de 1822 ; Source : bibliothèque nationale de France,

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Historique 
La première mention attestée d'un évêque à Rouen remonte à l'an 314. Mais cette date, un an après l'autorisation du culte chrétien dans l'Empire romain, semble trop précoce pour imaginer l'existence d'un édifice religieux. Par contre, quelques dizaine d'années plus tard, un sermon de l'évêque Victrice daté d'environ 395/396 sous-entend la présence d'une cathédrale dans la cité et évoque la construction d'une basilique à proximité. En 1986, les fouilles menées par l'archéologue Jacques Le Maho ont permis de confirmer l'existence de cette dernière église. Elle se trouvait quelques dizaines de mètres au nord de la cathédrale actuelle. Comme beaucoup d'autres villes métropolitaines paléochrétiennes, le groupe épiscopal de Rouen se composait donc d'au moins deux églises :

un édifice principal dédié à Notre-Dame, implanté à l'endroit de la cathédrale actuelle ;
une église martyriale, dédiée peut-être à saint Étienne, (aujourd'hui la cour d'Albane) ;

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probablement un baptistère entre les deux.
En 1954, l'archéologue Georges Lanfry ouvrit un sondage au niveau de la dernière travée de la nef afin justement de découvrir l'antique église Notre-Dame. En fait, il mit au jour une crypte plus tardive, de l'époque carolingienne. À la lumière de cette découverte, on suppose que Notre-Dame était en ce temps un édifice bien plus petit qu'aujourd'hui (60 m de long ?).

Au IXe siècle, on procéda à plusieurs réaménagements (palais épiscopal, logement canonial, ajout d'un westwerk à l'église martyriale) mais en 841, l'incendie de Rouen par les Vikings détruisit le groupe cathédral. L'ensemble semble remis en état d'une façon provisoire en attendant le retour de la paix dans la région. Au Xe siècle, après le Traité de Saint-Clair-sur-Epte (en 911), Rouen devint la capitale du jeune duché de Normandie, le chef viking Rollon aurait reçu le baptème en 912 (sous le nom Robert) dans la basilique primitive. Nécropole des premiers ducs, la cathédrale bénéficia d'importants travaux. Vers 1030, l'archevêque Robert le Danois reconstruisit le chœur en style roman et inséra une crypte en dessous. Grâce à des fouilles archéologiques menées vers 1938-1939, Georges Lanfry a pu dégager le plan oriental de l'église : un déambulatoire faisait le tour du chœur et ouvrait sur trois chapelles absidiales. Un autre archevêque, Maurille (1055-1067), acheva le chantier ainsi que la reconstruction de la nef. Malgré la construction de la cathédrale gothique ensuite, la crypte qui abritait sûrement les reliques de la Vierge, subsiste et peut se visiter.

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En somme, on peut déterminer trois états successifs du monument :

La basilique primitive :
Des fouilles récentes ont montré qu'un premier sanctuaire à double nef a été construit sur le site de la cathédrale actuelle à la fin du IVe siècle. La basilique fut détruite lors des invasions normandes.

La cathédrale romane :
Les travaux de la cathédrale romane débutèrent vers 1020, sous l'épiscopat de Robert d'Évreux. Le vaisseau central reprenait l'emplacement de la nef sud de la basilique primitive. Il ne reste actuellement qu'une crypte, correspondant aux fondations du chœur de la cathédrale romane.

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La cathédrale gothique aujourd'hui

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Plan de la cathédrale de Rouen. La tour nord (tour Saint-Romain) est la partie la plus ancienne de la construction gothique. Son édification débute en 1145. La tour sud, dite « de beurre » (   parce qu'elle a été financée par les indulgences de carême ) n'est construite qu'à partir de 1485. La nef reprend des éléments de la cathédrale romane, détruite par un incendie en 1200. La tour-lanterne est inachevée et sa flèche de pierre ne peut donc être réalisée. En 1540, une flèche en bois, recouverte de plomb, la coiffe. Après son incendie en 1822, une flèche de fonte, accostée de quatre clochetons en cuivre est érigée par étapes tout au long du XIXe siècle (projet de l'architecte Jean-Antoine Alavoine).

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Le palais archi-épiscopal de style gothique, contemporain de la cathédrale, a vu se tenir le deuxième procès de Jeanne d'Arc.

En 1944, un bombardement de Rouen par les Alliés atteint gravement l'édifice. La nef et la façade du collatéral sud sont éventrées, la tour Saint-Romain est incendiée et un des quatre piliers soutenant la flèche est pratiquement détruit. C'est un miracle que l'ensemble soit resté debout. La nef restera debout grâce à la chapelle Sainte Catherine qui retint tout son côté sud. Les principaux travaux de restauration sont aujourd'hui achevés et la tour Saint-Romain est à nouveau coiffée de son toit d'ardoise (brulé lors de l'incendie du au bombardement d'avril 1944).

Lors de la tempête de décembre 1999, l'un des quatre clochetons en cuivre de la flèche dus à Ferdinand Marrou est tombé dans le chœur, défonçant la toiture et abimant des stalles.

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Visite intérieure 


Quelques éléments remarquables présents dans la cathédrale :

Une cuve de baptistère du Xe siècle dans le salle basse de la tour Saint-Romain

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Quelques tombeaux à gisants dans le déambulatoire du chœur, celui de Richard Cœur de Lion qui contient son cœur, celui de Rollon qui est vide, celui d'Henri le Jeune, frère de Richard Cœur de Lion, et celui de Guillaume Ier de Normandie, fils de Rollon.

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Le mausolée monumental des cardinaux d'Amboise, œuvre de Rouland Le Roux et chef-d'œuvre de la sculpture du début du XVIe siècle. Le tombeau de Louis de Bésé1536-1544

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La Cathédrale «Notre-Dame» de Rouen est l'une des plus belles réalisations de l'art gothique français. Elle a été commencée au 12e siècle. Elle fut brûlée en 1200 et reconstruite au 13e siècle. Tour à tour, Guillaume Pontifs au 15e siècle et Roulland le Roux au 16e siècle. Vers les années 1800, elle fut coiffée d'une flêche de fonte.  La cathédrale a beaucoup subi les dommages de la seconde guerre mondiale, surtout pendant les bombardements alliés de 1944. Depuis cette époque, une restauration méticuleuse est réalisé.  La tour de beurre, dans le style flamboyant et achevée au début du 16e s. par Roulland le Roux. Appelée ainsi au 17e s. parce qu'elle fut en partie édifiée grâce aux dispenses perçues sur les fidèles autorisés à consommer du lait et du beurre en Carême, elle ne fut pas, les fonds manquant, surmontée d'une flèche mais simplement d'une couronne octogonale. Elle abrite un cariilon de 56 cloches.

 

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Avant l’édifice actuel, 2 cathédrales se sont succédées sur le même emplacement :

- une cathédrale de pierre, complétée en 396 par l’évêque Victrice qui y travaille de ses mains. Elle sera dévastée par les envahisseurs normands. Le sol en garde d’importants vestiges.

- une cathédrale romane consacrée en 1063 par l'archevêque Maurille en présence du duc Guillaume, le futur Conquérant. On sait qu'elle était grande et belle, et simplement couverte d'une charpente de bois. Il n'en reste que la crypte, sous le choeur actuel et de beaux chapiteaux.
En 1145, l’archevêque Hugues d’Amiens veut avoir une cathédrale de pierre. Il commence la construction de la cathédrale gothique actuelle. Les fidèles viennent humblement s’atteler aux lourds chariots pour aider les ouvriers à bâtir la maison de Dieu.

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La Tour Saint Romain, la façade, une partie de la nef sont élevées quand, en 1200, un incendie détruit le choeur roman où l’office était toujours célébré. Les travaux reprennent aussitôt et la nef peut accueillir, en 1204, le roi de France, Philippe Auguste !
Vers 1250, la cathédrale est achevée.

Très vite pourtant, de nouveaux chantiers s’ouvrent dans la cathédrale : on la veut plus grande, plus belle, mieux éclairée. Les travaux dureront 3 siècles !

Abîmée au cours des Guerres de Religion et de la Révolution, Notre-Dame de Rouen manquera d’être anéantie par les bombes et le feu durant la Seconde Guerre Mondiale. Tout récement encore, la cathédrale a souffert de  la tempête du 26 décembre 1999, perdant l'un de ses clochetons qui endomagea  sévèrement la voute et les stalles dans sa chute. Toujours, il s’est trouvé des hommes de courage pour la sauver, la relever, lui redonner vie au coeur de la cité.
La cathédrale a la forme d’une croix, le grand bras de la croix se compose de la NEF, bordée de part et d’autre de bas-côtés et du CHOEUR où se trouve le Autel-majeur.

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DIMENSIONS :
Longueur totale : 137,00 m
Largeur de la façade : 61,60 m
Longueur de la nef : 60,00 m
Largeur de la nef : 11,30 m
Hauteur de la nef : 28,00 m
Hauteur de la Tour-lanterne : 51,00 m
Longueur du choeur : 34,30 m
Largeur du choeur : 12,70 m
Hauteur de la Tour Saint Romain : 82,00 m
Hauteur de la Tour de Beurre : 75,00 m
Hauteur totale de la flèche : 151,00 m

Les Bâtisseurs

L'évêque, en accord avec les prêtres de la cathédrale (le Chapître), décide de construire.
Il désigne un architecte qui sera le Maître de l'oeuvre. Celui-ci dessine un plan de l'édifice, choisit les matériaux, embauche les ouvriers et surveille la construction.

Les carriers extraient du sol les blocs de calcaire.

Les tailleurs de pierre les recoupent aux bonnes dimensions dans un atelier proche du chantier. Les sculpteurs travaillent avec eux. Chaque pierre, moulurée et sculptée, porte 2 marques : celle du tailleur de pierre et l'endroit où elle doit être placée dans la cathédrale. Les maçons préparent les fondations, élèvent les murs et les piliers.

Dans un autre atelier, le maître-verrier prépare les vitraux qui garniront les fenêtres.

Puis la couverture de l'édifice sera assurée par les charpentiers et les couvreurs

LA NEF
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La nef est couverte de voûtes sur croisée d’ogives. C ’est la marque d’une église gothique.

Les ogives, ce sont les 2 arcs lancés en diagonale au travers de la nef pour soutenir la voûte. Là où les ogives se croisent, on a placé une pierre sculptée : la clef de voûte.

L’une des clefs de voûte représente la Vierge Marie et l’Enfant Jésus.

Trouvez-la et la légende dit que votre prière sera exaucée !

La nef :

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la structure
Tous les arcs de la voûte s'appuient sur les piliers et poussent dessus comme pour les renverser. Pour rendre l'édifice plus solide, les architectes construisent des tribunes au-dessus des bas-côtés. Très vite, on trouve un système bien meilleur pour assurer l'équilibre : les arcs-boutants.

Au 13ème siècle, les églises n'ont généralement plus de tribunes.
A Rouen, la nef commencée vers 1185, en prévoyait encore. Les premiers piliers élevés comptaient donc 4 niveaux depuis le sol jusqu'aux voûtes : grandes arcades (pour aller de la nef dans les bas-côtés), ouverture de tribunes, triforium (passage dans le mur pour surveiller la construction) et fenêtres hautes.

Quand on reprend le chantier après l’incendie de 1200, on sait que les tribunes sont inutiles puisqu’on va construire des arcs-boutants. Plutôt que de tout refaire, on termine la nef comme elle avait été commencée mais on ne construit pas les tribunes elles-mêmes. On ne garde que leur arc d’ouverture sur la nef comme un simple décor !

Le bas-côtés Sud

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Vous voyez les fines colonnettes qui s’accrochent aux piliers ? A quoi peuvent-elles servir ? C’est encore un souvenir de l’incendie de 1200 !

Sur chaque pilier, 3 colonnes étaient prévues pour recevoir les arcs de la voûte sous la tribune. Elles sont devenues inutiles. Alors, on les surmonte de ces 5 colonnettes qui portent un petit passage bien pratique pour surveiller la maçonnerie.

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Remarquez aussi les belles têtes sculptées en guise de chapiteaux, au 3ème pilier. Un détail amusant va nous dire de qui il s’agit : sous la tête de la femme, une paire de ciseaux coupe une mèche des cheveux de l’homme. C’est Samson et Dalila !

Les chapelles Sud

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Les chapelles qui bordent les bas-côtés ont été ajoutées en 1270. Trois d’entre elles sont éclairées de beaux vitraux modernes.

Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, le bas-côté Sud a été presque entièrement détruit. Une seule chapelle est restée debout et ses 2 arcs-boutants ont résisté à la poussée des voûtes de la nef. Il a fallu agir très vite pour que l’édifice ne s ’effondre pas.
Regardez dans le Portail des Maçons les photographies qui montrent les ruines de 1944 et le travail extraordinaire de la reconstruction.
Avez-vous vu dans la chapelle du Bâtiment le joli bas-relief des ouvriers offrant à la Vierge la cathédrale ressuscitée ?

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Dans la chapelle Sainte Marguerite, la Vierge du Voeu est très aimée des rouennais. Elle rappelle qu’au 17ème siècle, Marie avait protégé la ville de la peste.
Pendant les bombardements de 1944, cette statue est restée debout, au milieu des décombres.

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La tour lanterne

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A la croisée du transept s’élève une tour, appelée «  Tour-Lanterne » parce que ses fenêtres apportent beaucoup de lumière au centre de la cathédrale.

 

C’est une tradition normande.

Regardez comme les 4 piliers qui la portent sont puissants, comme ses 2 étages sont élevés et imposants : la clef de la voûte d’ogives qui ferme la croisée se trouve à 51 mètres du sol !

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Ce magnifique exemple de l’art gothique du 13ème siècle a failli disparaître en 1944 : une bombe a frappé l’un des 4 piliers qui supportent le poids énorme de la tour surmontée de la flèche de fonte. Le courage et l’ingéniosité des hommes ont sauvé alors la cathédrale de la ruine totale.

Depuis 1966, le nouveau Maître-Autel est ici, au coeur de la cathédrale. La messe est célébrée face au peuple : prêtres et fidèles peuvent ainsi mieux participer aux offices.

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Le choeur
Le choeur est la partie la plus sacrée de la cathédrale. C’est aussi l’une des plus belles par son élégance et son ampleur.

Voyez-vous les différences avec la nef ? Des colonnes au lieu de piliers entourés de colonnettes, 3 niveaux et non plus 4. Comme dans la nef, les fenêtres hautes ont été agrandies au 14ème et au 15ème siècles pour donner plus de lumière.

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Après les bombardements de 1944, le mobilier du choeur a été refait. L’Autel-majeur est une table de marbre soutenue par les symboles des 4  Evangélistes qui ont écrit la vie de Jésus.

Le grand Christ qui domine l’autel, très abîmé par les bombes et soigneusement restauré, a retrouvé la place d’honneur dans le choeur.

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Le trône de l’évêque se dit en latin « cathedra ». La cathédrale, c’est l’église où siège l’évêque, successeur des Apôtres, à la tête de l’Eglise locale.

Le déambulatoire

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Autour du choeur, le déambulatoire est éclairé par des vitraux très précieux, intacts dans leurs fenêtres d’origine. Ils datent de 1220 - 1230 !

Regardez bien : au 13ème siècle, les vitraux de pleine couleur, à dominante bleue et rouge, se composent de médaillons de formes diverses, présentant des scènes à petits personnages qu’on peut lire comme nos bandes dessinées !
Les illettrés pouvaient apprendre ainsi la Bible, la vie des Saints et surtout celle de Jésus.
Essayez de retrouver dans le vitrail de la Passion (le plus rouge, à droite de la chapelle de la Vierge), la Cène (le dernier repas de Jésus) et le Lavement des pieds.
Un autre vitrail est signé « Clément, verrier de Chartres ».
C’est unique en France à l’époque !

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Tous ont été offerts par les « Corporations » (les corps de métiers), tailleurs de pierre, tondeurs de drap qui se sont représentés. Quelle corporation a donc ainsi offert le vitrail de Saint Julien l’Hospitalier, le dernier au Nord ?

Le déambulatoire renferme les tombeaux de plusieurs ducs de Normandie. Le gisant (statue couchée) de Rollon, détruit pendant la guerre, n’est qu’une copie. Regardons plutôt celui de Richard Coeur de Lion qui ne renferme que son coeur.

Le duc est représenté jeune et beau. Il a les yeux ouverts, ce qui veut dire : vous le croyez mort mais il est vivant pour toujours et il contemple la lumière éternelle. Ses pieds reposent sur un lion, symbole au Moyen-Age de la Résurrection.

Le tombeau de Henri le Jeune ressemble beaucoup à celui de son frère Richard Coeur de Lion. Il date aussi du 13ème siècle.

Le dernier gisant au Nord, oeuvre du 14ème siècle, est celui de Guillaume Longue-Epée, fils de Rollon. Quelle différence ! Regardez ce visage vieillissant, creusé de rides. L’artiste veut représenter, non plus l’idéal, mais la réalité. Cependant les yeux sont ouverts : Dieu l’a déjà ressuscité !

Encastré dans le mur près de la chapelle de la Vierge, voici un tombeau extraordinaire ! Ce n’est ni un roi ni un duc qui est enterré là, mais un archevêque de Rouen, Hugues d ’Amiens.

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Sous une arcade bordée d’anges, le gisant porte la mitre, l’anneau et la crosse, symboles de son autorité.

C’est le plus ancien gisant conservé en France. Il date du 12ème siècle et... il est plus vieux que la cathédrale !

Avant l’incendie de 1200, il était placé dans la crypte romane.

En reconstruisant l’édifice, on a redonné à ce beau tombeau une place d’honneur, près du choeur et de l’autel.

La chapelle de la Vierge

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Les Normands aiment beaucoup la Vierge Marie. La chapelle où ils viennent la prier devient trop petite. On la rebâtit en 1302, plus longue (25 mètres), plus élevée et surtout plus lumineuse.

Voyez comme les fenêtres sont larges et hautes. Pour soutenir les vitraux, on garnit les baies d’un réseau de pierre qui, au sommet, forme des rosaces à 4 ou 5 pétales arrondis. C’est la marque du 14ème siècle, le gothique rayonnant.

Les vitraux changent aussi : sur un fond clair aux bordures colorées, se détache, au centre, un majestueux archevêque, debout sous une arcade. Notez les couleurs nouvelles : bleu clair, jaune...

Derrière l’autel, un grand retable sculpté au 17ème siècle en l’honneur de Marie, encadre l’Adoration des Bergers, une belle toile d’un grand peintre : Philippe de Champaigne

Beaucoup d’archevêques et de seigneurs sont enterrés dans la chapelle de la Vierge. Deux tombeaux sont très célèbres : ils datent du 16ème siècle, l’époque de la Renaissance.
Le tombeau des Cardinaux d’Amboise est un monument de marbre, sculpté avec une richesse inouïe, à la mode italienne. Les 2 archevêques (l’oncle et le neveu) y sont représentés, non plus en « gisants » mais en « priants » humblement agenouillés, les mains jointes. Leurs Saints Patrons les accompagnent de leur prière.

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En face, le tombeau de Louis de Brézé, Grand Sénéchal de Normandie, illustre la seconde Renaissance qui imite l'Antiquité gréco-romaine.

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Le mort est figuré 2 fois : en brillant cavalier revêtu de son armure sous un arc de triomphe et, plus bas, en cadavre presque nu, entouré de sa veuve (Diane de Poitiers) et de la Vierge Marie.

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Le sculpteur veut nous dire : les honneurs de la terre aboutissent à la mort. Ce qui compte alors, c'est la prière de nos amis à la Vierge : « Sainte Marie, priez pour nous à l'heure de notre mort ».

Le trancept

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Le petit bras de la croix se nomme le TRANSEPT.
En 1280, on ouvre dans chacun des bras du transept un beau portail sculpté : portail de la Calende au Sud, portail des Libraires au Nord.

Les revers (partie intérieure) des portails sont marqués par le gothique rayonnant. Au 14ème siècle, il n’y a plus de murs nus : tout l’ensemble est couvert de sculptures.

Comme à la chapelle de la Vierge, on veut beaucoup de lumière : alors, le triforium devient une « claire-voie » bordée de fenêtres. Au-dessus s’ouvre une immense rose.
Parmi toutes les verrières qui éclairent le transept, la plus célèbre, à gauche du portail de la Calende, date de la Renaissance. Elle raconte la vie de Saint Romain et les vertus qu’il a pratiquées.

Au 16ème siècle, les vitraux sont de grands tableaux, aux couleurs éblouissantes.

Dans la chapelle Sainte Jeanne d’Arc, de beaux vitraux modernes illustrent la vie de la Sainte et son martyr sur le bûcher, à Rouen.

Le bas-côté Nord
Dans le bas-côté Nord, 2 chapelles (Saint Sever et Saint Jean) ont des vitraux extraordinaires !

A la partie haute des fenêtres les « belles verrières » datent de 1210. Vous reconnaissez les petits médaillons bleus et rouges du 13ème siècle. Ils ont été remontés dans des fenêtres plus grandes qu’à l’origine.

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La partie basse a été complétée au 15ème siècle. Dans la chapelle Saint Sever par exemple, 4 tableaux évoquent la Passion de Jésus : Portement de Croix, Crucifixion, Descente de Croix, Jésus dans les bras de sa Mère.

Vous voyez les différences de style et de coloris ? C’est une des richesses de Notre-Dame de Rouen.

Le baptistère
Au pied dela tour Saint Romain. se trouve le baptistère.

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Situé à l'entré de la Cathédrale, comme traditionnellement dans la plupart des églises, il rappelle que le baptême est le sacrement de l'initiation chrétienne, celui par lequel le nouveau baptisé entre dans la communauté des croyants.

A l'entrée du baptistère, deux statues d'Adam et Eve rappellent au nouveau baptisé qu'il a choisi de suivre Jésus, le Christ, nouvel Adam par lequel il est invité à naître de nouveau.

Ainsi, la faute d'un seul être, Adam, a entraîné la condamnation de tous les humains ;  de même, l'oeuvre juste d'un seul, Jésus-Christ, libère tous les humains du jugement et les fait vivre. Par la désobéissance d'un seul une multitude de gens sont tombés dans le péché ; de même, par l'obéissance d'un seul une multitude de gens sont rendus justes aux yeux de Dieu.

Romains  5, 18-19

Le couvercle et la potence en fer forgé datent du XXème siècle

Le Grand-orgue de tribune

 

Il y en a toujours eu à la cathédrale depuis la fin du 14ème siècle.

L’instrument actuel a été entièrement refait en 1956, l’ancien ayant été détruit pendant la guerre et le buffet d’orgue, sculpté en 1760, a été remis en état.

Les grandes orgues, en soutenant le chant et la prière, contribuent beaucoup à la beauté des offices de la cathédrale.

CD enregistré par l’association "L.A.R.I.G.O.T."et disponible à l’accueil de la Cathédrale)

La façade occidentale 

Elle est très célèbre : un grand artiste, Claude Monet, l’a peinte à toutes les heures du jour.

Très large - plus de 60 mètres ! - elle est aussi richement décorée. On peut y lire toute l’histoire de l’art gothique.

(voir  "les catédrales de Monet") 300_rouen0015

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La Tour Saint Romain, simple et robuste, date du 12ème siècle, comme les 2 petits portails. L’étage supérieur de la tour, élevé au 15ème siècle, a été incendié en 1944 et refait à l’identique.

Au-dessus des portails les niches et les statues ont été ajoutées au 14ème siècle, l’époque du « gothique rayonnant ».

La Tour de droite, construite au 15ème siècle, haute de 75 mètres et terminée par une belle couronne de pierre, s’appelle la « Tour de Beurre ».

Enfin, au début du 16ème siècle, il a fallu reconstruire toute la partie centrale de la façade : le grand portail surmonté d’une magnifique rose.

Remarquez le dessin de la rose : il évoque des flammes. C’est la marque de la dernière période du gothique, le « gothique flamboyant ».

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La façade occidentale 

Comme les vitraux, les sculptures de la cathédrale racontent la vie des Saints.

Regardez le portail de gauche : le martyre de Saint Jean-Baptiste y est représenté. Vous rappelez-vous qui est Jean-Baptiste ? Le roi Hérode l’avait jeté en prison car le saint lui reprochait d’avoir épousé Hérodiade, femme de son frère.

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Au cours d’un festin, Salomé, fille d'Hérodiade, danse pour les convives.
Poussée par sa mère, elle demande comme récompense la tête de Jean-Baptiste. Un bourreau va décapiter le saint dans sa prison. Au centre, Salomé remet à Hérodiade, sur un plat, la tête du martyr.

Au portail central, consacré à Marie, est sculpté « l’Arbre de Jessé », l'arbre généalogique de Jésus.

Dans l’Evangile, on appelle souvent Jésus « fils de David ». Le père du roi David, c’est Jessé que nous voyons ici couché au premier plan. Un arbre sort de son côté sur les branches duquel sont figurés les ancêtres de Jésus et de Marie.

Arcs-boutants et gargouilles

En longeant la cathédrale au Sud (rue du Change), levez les yeux vers les arcs-boutants. Voyez comme leurs bras puissants passent au-dessus des bas-côtés pour épauler la nef et s’opposer à la poussée des voûtes.

   
Ces pierres sculptées de monstres grimaçants qui font saillie sur le mur s’appellent des « gargouilles ». Elles servent à recracher loin du mur l’eau des gouttières.

Le portail de la Calende

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La foi des chrétiens est basée sur la Passion de Jésus (sa mort sur la Croix par amour de tous les hommes) et sa Résurrection.

Ces grands événements sont sculptés au-dessus de la porte de la Calende où vous pouvez les lire comme une bande dessinée.

Il y a 3 parties (trois « registres ») en hauteur. Commencez par le registre du milieu. De gauche à droite : Arrestation de Jésus. Judas le trahit par un baiser puis, désespéré, se pend. Jésus est flagellé par les soldats. Il porte sa croix et rencontre Marie, sa Mère.

Le sculpteur a placé à la partie supérieure la Crucifixion de Jésus pour bien en montrer l’importance.

Revenons au registre médian où Jésus est mis au tombeau. Registre inférieur, de gauche à droite : les saintes femmes trouvent le tombeau vide. Jésus ressuscité apparaît à Marie-Madeleine. Il libère des Enfers Adam et tous les justes. Puis c’est l’Ascension.

Enfin, la Pentecôte, c’est-à-dire la venue du Saint-Esprit sur Marie et les Apôtres.

Le portail des Libraires

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Ici, c’est le Jugement Dernier qui est représenté : la Résurrection des Morts surmontée par la Séparation des Bons et des Méchants.

Au Moyen-Age, on avait particulièrement peur de l’enfer. Le sculpteur nous montre des damnés torturés par les diables.
Dans le Ciel, au contraire, on voit les élus couronnés par les anges.

On reconnaît à la fois parmi les Bons et les Méchants, un Pape et un Evêque ! Cela veut dire que Dieu nous juge sur nos actes et non sur notre rang.

De chaque côté du portail, le mur est tapissé de petits médaillons, sculptés sur 5 registres. Ils sont tous différents.

Regardez par exemple le registre supérieur de chaque côté de la porte. Il raconte la Création du Monde, de l’homme, le péché d’Adam et Eve qui sont alors chassés du Paradis Terrestre, puis leur vie sur terre jusqu’à la mort d’Abel tué par son frère Caïn.

Les médaillons des 4 autres registres sont d’une étonnante fantaisie et très amusants ! Saurez-vous trouver tout seuls la truie qui a mal aux dents, le bouc sonneur ou le lion à tête humaine ?

Regardez bien parce que ces médaillons si expressifs et si variés sont une des célébrités de la cathédrale de Rouen.

La flèche

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Dès le 13ème siècle, Notre-Dame de Rouen avait, au-dessus de la tour-lanterne, une haute flèche de bois recouverte de plomb.

Détruite par un incendie en 1514, elle a été remplacée par une pyramide de bois qui a brûlé à son tour, en 1822, frappée par la foudre.

L’architecte Alavoine décide alors de construire une flèche de fonte, celle que nous avons sous les yeux.

C’était beaucoup d ’audace ! La fonte est un matériau nouveau à l’époque. Elle a l’avantage d’être plus légère et moins chère que la pierre et de ne pas prendre feu comme le bois..
Mais pourra-t-elle résister à l’usure du temps, à la force du vent ?

Un des clochetons qui l'entoure est en effet tombé lord de la tempête du 26 décembre 1999, endommageant la voûte et les stalles dans le choeur.

Alavoine prend le risque ! Il dessine une flèche ajourée, transparente, dans le style gothique. Commencés en 1830, les travaux ne s’achèveront qu’en 1884, par la pose des beaux clochetons de cuivre qui marquent les quatre angles.

C’est la plus haute flèche de France : elle porte à 151 mètres du sol le coq et la croix terminale.

Dans la ville, on la voit à peu près de partout. Elle nous invite à élever nos regards vers le ciel. Elle nous rappelle que Dieu habite avec nous, au coeur de la cité !

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La Cour d'Albane est la cour du cloître de la cathédrale, qui n'a pas été mené à son terme. Il en subsiste la partie Est, correspondant à la bibliothèque des chanoines, que l'on voit dans la cour des Libraires. Ce bâtiment abritait aussi une salle capitulaire, un cellier, un four à pain. Des clercs y étaient hébergés, ou vivaient dans des petites maisons groupées autour de la cour. Il n'en subsiste qu'une, dans la rue Saint Romain.
Les évêques et archevêques de Rouen
Saint Nicaise, apôtre du Vexin, martyrisé avant son arrivée à Rouen, IIIème siècle.
-1- Saint Mellon (vers 300).
-2- Saint Avitien, 314
-3- Saint Sevère
-4- Eusèbe, 344
-5- Marcellin
-6- Pierre?

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-7- Saint Victrice, 389
-8- Saint innocent, 410
-9- Saint Evode
-10- Sylvestre
-11- Maison
-12- Germain, 461
-13- Crescent   
-14- Saint Godard, 511
-15- Saint Filleul, 538
-16- Saint Prétextat, martyr, 560
-17- Mélance,586
-18- Hidulphe, 614
-19- Saint Romain, vers 628 
-20- Saint-Ouen, chancellier de Dagobret 1er, 641
-21- Saint Ansbert, 685
-22- Grippo
-23- Rainland 
-24- Saint Hugues, 723
-25- Robert (ou Ratbert), 731
-26- Grimon, 743
-27- Rainfoy, 748 
-28- Saint Rémi, frère du roi Pépin, 762
-29- Mainard 794
-30- Gilbert (ou Guibert), 818
-31- Ragnoard, 828
-32- Gombaud, 843
-33- Paul, 849
-34- Venilon, 858
-35- Adalard, 871
-36- Riculf, 874
-37- Jean 1er, 876
-38- Willon (ou Guy), 892
-39- Francon, il baptisa Rollon, 911
-40- Gonthard, 920
-41- Hugues, 943
-42- Robert, fils de Richard 1er, 990. Aurait baptisé le roi Olav II de Suède vers 1010.
-43- Mauger, Fils de Richard II, 1038
-44- Maurille, 1055
-45- Jean d'Avranches, 1068
-46- Guillaume Bonne-Âme, 1079
-47- Geoffroi, 1111
-48- Hugues d'Amiens, 1130
-49- Rotrou, 1165
-50- Gauthier le Magnifique, 1185
-51- Robert Poulain, 1208
-52- Thibaut d'Amiens, 1222
-53- Maurice, 1231
-54- cardinal Pierre de Colmieu, 1237
-55- Eudes Clément, 1245
-56- Eudes Rigaud, 1248
-57- Guillaume 1er de Flavacourt, 1278
-58- Bernard de Farges, 1306
-59- Gilles Aycelin de Montarge, 1311
-60- Guillaume de Durfort, 1319
-61- cardinal Pierre Roger, 1331, devient pape sous le nom de Clément VI
-62- Aymery Guenaud, 1339
-63- Nicolas Roger, 1343
-64- Jean de Marigny, 1347, précédemment évêque de Senlis, puis de Beauvais, chancelier du roi de France Philippe VI de Valois, frère d'Enguerrand de Marigny
-65- Cardinal Pierre de la Forest, 1352
-66- Guillaume II de Flavacourt, 1357
-67-  Cardinal Philippe d'Alençon, 1362, fils de Charles II, comte d'Alençon, et patriarche d'Aquilée
-68- Cardinal Pierre de la Montre, 1375
-69- Guillaume de Lestrangers, 1376, legat du Pape
-70- Guillaume de Vienne, 1393
-71- Louis d'Harcourt, 1409
-72- Cardinal Jean de la Roche-Taillée, 1423, patriarche de Constantinople
-73- Hugues d'Orge, 1432
-74- Cardinal Louis de Luxembourg, 1437
-75- Raoul Roussel, 1444
-76- Cardinal Guillaume d'Estouteville, 1453, légat du Pape
-77- Robert de Croixmare, 1483
-78- Cardinal Georges 1er d'Amboise, 1494 légat du Pape et ministre de Louis XII
-79- Cardinal Georges d'Amboise II, 1511
-80- Cardinal Charles Ier de Bourbon, 1550
-81- Cardinal Charles II de Bourbon, 1594
-82- Charles III de Bourbon, 1597
-83- Cardinal François de Joyeuse, 1605, légat du Pape
-84- François 1er de Harlay, 1615
-85- François II de Harlay, 1652
-86- François Roussel de Médavy, 1671
-87- Jacques-Nicolas Colbert, 1691
-88- Claude Maur d'Aubigné, 1708, pair de France
-89- Armand Bazin de Bézons, 1719
-90- Louis de La Vergne de Tressan, 1724
-91- Cardinal Nicolas de Saulx Tavannes, 1734 pair de France
-92- Cardinal Dominique de La Rochefoucauld, 1759, abbé de Cluny
-93- Cardinal Etienne-Hubert Cambacérès 1802
-94- François de Pierre de Bernis 1818, pair de France
-95- Cardinal prince Gustave-Maximilien de Croÿ 1824
-96- Louis-Marie-Edmond Blanquart de Bailleul 1844
-97- Cardinal Henri-Marie-Gaston de Bonnechose 1858
-98- Cardinal Léon-Benoît-Charles Thomas 1864
-99- Cardinal Guillaume-Marie-Romain Sourrieu 1894
-100- Edmond-Frédéric Fuzet 1899
-101- Cardinal Louis-Ernest Dubois 1916
-102- Pierre-Florent-André du Bois de La Villerabel 1920
-103- Cardinal Pierre Petit de Julleville 1936
-104- Cardinal Joseph-Marie Martin 1948
-105- André Pailler 1968
-106- Joseph Duval 1981
-107- Jean-Charles Descubes 2004

Trois Architectes de la Cathédrale de Rouen
      Jean Périer
Ce maître maçon a prêté serment en 1362. Il devenait officium opparatoris (appariteur, c'est à dire maître de l'œuvre). Il travailla d'abord au tombeau du coeur du roi Charles V. En 1370, il réalisa la grande rose au dessus du portail occidental.
On lui attribue la construction des panneaux les plus proches de la grande rose.
Il décéda en 1388.
Jean de Bayeux
Il prêta serment le 29 mai 1388. Il avait droit à des gages de vingt livres par an plus cent sous tournois pour une robe. Il avait droit en plus à cinq sous tournois par jour de travail. Cette rémunération était fort élevée pour cette époque, preuve de la considération dans laquelle le tenait le Chapitre. Il cumulait sa fonction avec celle de maistre des oeuvres de machonnerie de la ville, avec des gages de dix livres. Il travailla aux fortifications, en particulier aux portes Guillaume-Lion et Martainville, et aussi au beffroi du Gros-Horloge.
On lui attribue les deux panneaux à droite de la partie sud et peut-être le panneau le plus proche de la tour Saint-Romain.
Il mourut en 1398.
Jenson Salvat
Il eut a finir le décor qui nous intéresse. Il prêta serment le 13 mars 1398, avec des gages de seize livres. En 1407, il travaillait à la façade occidentale avec les ymagiers, Jehan Lehun et Jehan Lescot. En 1419, il dirigea la construction du Vieux-palais (forteresse élevée par Henri V d'Angleterre).
On lui attribue la construction des derniers panneaux, au nord.
Il mourut vraisemblablement vers 1447.

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La rue Saint Romain a conservé en partie son aspect médiéval : elle est étroite, présente des décrochements, s'ouvre sur des petites ruelles comme la rue des Chanoines, est bordée de quelques maisons à pans de bois et à encorbellements, qui sont les plus anciennes de la ville. Les maisons à pan de bois utilisent des matériaux aisément disponibles dans les environs de la ville, le bois et le torchis. Les encorbellements permettent d'empiéter sur la rue aux étages supérieurs, et donc de gagner de la place, mais ils empêchent la lumière de pénétrer dans la rue et constituent un risque en cas d'incendie, aussi furent ils interdits en 1520.

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Mais la catédrale fait partie d'un ensemble,lui sont accolées l'évécher, il ouvre sur la rue des bonnetiers par un porche eélevé au milieu du XVIII ème siècle par l'architecte Antoine Mathieu Carpentier, qui donne accès aux batiments construits pôur l'essentiel au Xvème; la façade du batiment principal a été réhabilité au XVIIIème siècle. La maitrise Saint Evode et la cour d'Albane (ancien cloitre de la cathédrale.)

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Situé en face de la cathédrale, le bureau des finances a été commencé en 1509 par Rolland Le Roux, et achaver en 1542; il a subit depuis lors plusieurs dégradations : modification des fenêtres de l'étage, disparition des statues qui peuplaient les niches. Dans ce très bel édifice en pierres calcaire, le style de la renaissance est prédominant, mais ont y trouve quelques réminissances gothiques: Renaissance le parti de symétrie, les pilastres à candélabres, les chapiteaux à crochets, les angelots ailés aux allèges des fenètres; par contre, les bases et les dais des niches sont de style gothique flamboyant.

neige

 

 

 

 

 

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Commentaires
C
Raaah, c'est chouette votre site, j'essaie de situer tout ce que j'ai vu dans la cathédrale de Rouen! Merci!
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