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Belle, belle, belle Normandie
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12 août 2010

Château d' Acquigny

reposant

 

Acquigny, canton de Louviers, était avant la Révolution une paroisse du diocèse d'Évreux, doyenné de Louviers, vicomté et élection de Pont-de-l'Arche, généralité de Rouen. Les moines de Conches y possédaient le prieuré de saint Mauxe et de saint Vénérand, et avaient le patronage de l'église qu'ils échangèrent au XVIIIe siècle avec les seigneurs du lieu.

Cette commune était le chef-lieu d'une ancienne baronnie longtemps divisée en plusieurs parties et possédée par d'illustres familles .

Le titre le plus ancien où il soit fait mention d'Acquigny est un diplôme de Charles-le-Chauve qui confirme en 876 les possessions de l'abbaye de Saint-Ouen .

Si l'on s'en rapporte à la légende, Acquigny serait devenue célèbre par le martyre de saint Mauxe et de saint Vénérand (entre le IIIe et le Ve siècle) : une chapelle dans le cimetière en perpétue le souvenir. Fêtes le 25 mai et le 19 novembre.

Vers l'an 1035, Roger de Tosny, seigneur de Conches, ayant fondé l'abbaye de Conches, lui donna l'église d'Acquigny avec la dîme du blé, du vin, du poisson pêché dans l'Eure et des moulins .

Les biens de cette puissante famille, implantée tout d’abord à Tosny, au sud des Andelys, s'étendent en direction du sud-ouest, région de vastes plateaux, alors en partie couverts de forêts, traversés par les vallées fertiles de la Risle, de l’Iton et du Rouloir. Outre Tosny, elle tient trois forteresses : Conches (le centre de leur honneur), Portes et Acquigny, auxquels il faut ajouter des domaines dispersés en vallée d'Eure (Fontaine-sous-Jouy, Cailly-sur-Eure, Planches, Acquigny), en vallée de la Seine (Tosny, Villers-sur-le-Roule, Bernières-sur-Seine), en Vexin Normand (Vesly, Guerny, Villers-en-Vexin, Hacqueville, Heuqueville, Val de Pîtres), en Pays de Caux et Talou autour de Blainville-Crevon, de Mortemer-sur-Eaulne, de Dieppe et de Yerville .

Quand cette paroisse fut sans curé en 1840, l’abbé Jacques-Désiré Laval y allait pour assurer la messe.

Le château d'Acquigny est un château situé dans le département de l'Eure en Haute-Normandie.

La façade du château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 septembre 1946 . 

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Entre Eure et Iton 

Acquigny s’est développé au confluent de deux rivières : l’Eure, jadis navigable jusqu’à Chartres, et l’Iton, détourné de son cours naturel par un bras forcé construit au XIIe siècle par les moines de Conches-en-Ouche pour alimenter des moulins. Ce bras alimentait aussi les douves du château et protégeait le prieuré Saint-Mauxe et le village médiéval situé derrière le château actuel.

Le site bénéficie d’un paysage remarquable qui a profondément changé depuis la fin du XIXe siècle. Les vergers de cerisiers et d’alisiers, les vignes et les pâturages à moutons des hautes collines qui bordent l’Eure et protègent le parc des vents du nord et de l’est ont cédé la place aux buissons et aux arbres qui imprègnent le paysage d’un grand romantisme.

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Le château  

 Le château d'Acquigny, façade sud.Depuis le haut Moyen Âge, le site fut fortifié pour contrôler la navigation sur l’Eure.

Le château est l'enjeu des guerres franco-normandes puis franco-anglaises pendant la guerre de Cent Ans.

 Liste des seigneurs d'Acquigny.

 Guerre de Cent Ans 

Dès 1356, après l'emprisonnement de Charles II de Navarre, le duc de Lancastre, envoyé par le roi d'Angleterre au secours de Philippe de Navarre, frère de Charles, vint le joindre à Évreux où se trouvèrent douze cents lances, seize mille archers et deux mille hommes armés de brigandines, si se départirent, raconte Jean Froissart , ces gens d'armes d'Évreux en grand-ordonnance et bon arroi, bannières et pennons déployées, et chevauchèrent devers Vernon. Si passèrent à Acquegni et puis à Passy, et commencèrent à piller à rober et à ardoir tout le pays devant eux et à faire le plus grand exil et la plus forte guerre du monde.

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Royaume de France entre 1356 et 1363 : Jacqueries et Compagnies 

     Possessions de Charles de Navarre

     Territoires contrôlés par Édouard III avant le traité de Brétigny

      Le premier traité de Londres cède l'Aquitaine des Plantagenêts aux Anglais et règle la guerre de succession de           Bretagne par une alliance du duché avec l'Angleterre

      Le deuxième traité de Londres comprend en plus la Normandie et le Maine

      Chevauchée d'Édouard III en 1359-60

      Territoires cédés par la France à l'Angleterre par le traité de Brétigny (suit le tracé du premier traité de Londres)Le château d'Acquigny fut pris à cette occasion par le parti Navarrais ou était déjà en sa possession. Toujours est-il qu'après la bataille de Cocherel, le 16 mai 1364, il servit de refuge à une partie des vaincus et fut une des places fortes d'où les Navarrais inquiétèrent le roi de France. Charles V chargea son frère le duc de Bourgogne de réunir à Chartres une armée qui s'y sépara en trois corps. Le premier, sous la conduite de Bertrand du Guesclin, marcha vers Cherbourg. Le second, sous la conduite de Jean Bureau de la Rivière, favori du roi, vint mettre le siège devant Acquigny, tandis que le gros de l'armée attaquait Marcerauville. Jean de la Rivière avait en son corps, nous dit Froissart, deux mille combattants  : « Dedans le châtel d'Aquesny avoit Anglois et Normands et Navarrois, qui là étoient retraits puis la bataille de Coucherel ; et se tinrent et défendirent le chatel moult bien ; et ne les pouvoit-on pas avoir a son aise, car ils étoient bien pourvus d artillerie et de vivres, pourquoi ils se tinrent plus longuement. Toutefois finablement ils furent si menés et si appressés qu'ils se rendirent, sauves leur vie et leurs biens et se partirent et se retrairent dedans Chierebourc. Si prit messire Jean de la Rivière la saisine du dit château d'Aquegny et le rafraîchit de nouvelles gens ; et puis se délogea et tout son ost et se trairent par devant la ville et la cité d'Évreux. »

Ce récit montre assez quelles étaient, au XIVe siècle, la force et l'importance du château d'Acquigny. Il était situé au même endroit que le château actuel. Ses fortes murailles étaient entourées de larges fossés dans lesquels coulait la rivière d'Eure, au rapport d'un autre historien du même siège.

Le château d'Acquigny fut sans doute rendu à Charles II de Navarre par le traité du 6 mars 1365, dont l'article 6 porte : que le roi de France rendra tous les châteaux pris sur le roi de Navarre ou son frère, excepté ceux de Mantes et de Meulan . Mais il dut être rasé en 1378, puisque Charles V fit alors détruire en Normandie les fortifications de tous les châteaux qui tenaient pour le roi de Navarre, excepté Cherbourg dont les Français ne purent s'emparer . Aussi dans les lettres de rémission accordées l'année suivante aux partisans du roi de Navarre, on en trouve une pour Jehan Ricart, l'un des compagnons d'Arnoton de Milan, capitaine d'Acquigny .

 Guerre de Cent Ans en Normandie.

Lorsque les Anglais furent contraints de quitter la Normandie en 1450, Anne de Laval reprit possession de sa baronnie d'Acquigny. Elle en fit hommage au roi en 1451, et en rendit aveu par lettres datées de Vitré le 4 juin 1455 . Les deux baronnies d'Acquigny et de Crevecœur  étaient dès lors réunies en une seule, dont le chef-lieu était Acquigny. L'aveu mentionne les deux châteaux comme ruinés depuis longtemps par la guerre et déclare perdus la plupart des titres de propriété.

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Château actuel  

Le château actuel fut construit à partir de 1557 par Anne de Laval, veuve de Louis de Silly, cousine du roi et première dame d’honneur de Catherine de Médicis. Elle voulut que l’architecte, Philibert Delorme ou Jacques Androuet du Cerceau, s’inspire de son amour éternel pour son mari et construise sa demeure en utilisant leurs quatre initiales entrelacées. C’est l’origine d’un plan complexe et d’une construction originale d’une rare élégance, centrée sur une tourelle d’angle à loggias superposées reposant sur une trompe en forme de coquille Saint-Jacques. Cette façade d’honneur est revêtue de nombreux éléments décoratifs qui célèbrent cet amour exceptionnel et la gloire de sa famille.

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 Chapelle Saint-Mauxe

dans le cimetière d'Acquigny.L'aveu de 1584 déclare que le château est maintenant rebasty et de nouveau construit. Piederaut, dans sa Métamorphose des Nymphes, strophe XI, a écrit :

Dans le grand pourpris de ce val, La comtesse Anne de Laval  Bastit son chasteau de plaisance. 

Vers 1745, Pierre Robert le Roux d’Esneval, connu sous le nom de « Président d’Acquigny », fit agrandir le château, acheté en 1656 par son trisaïeul Claude le Roux de Cambremont, d’ailes basses à balustres.

Le même architecte Charles Thibault reconstruisit la chapelle Saint-Mauxe ainsi que les écuries et remises. Il édifia aussi une orangerie, l’église et « le petit château » attenant destiné à être un ermitage.

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 Le petit château  

Le président d’Acquigny, homme de grande piété, après avoir reconstruit l’église, désira terminer sa vie en ermite, vivant selon la règle de la stricte observance de la Grande Trappe. De l’extrémité de ce pavillon, il pouvait assister aux offices célébrés dans l' église.

L’ architecture de cette construction est sobre, mais harmonieuse. Le jeu des couleurs – ardoise bleue, brique rose, pierre blanche – et la symétrie jouent un rôle essentiel dans la beauté et l’équilibre qui se dégagent de ce monument classé.

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Promenade au fil de l’eau et de l’histoire  

La chapelle Saint-Mauxe depuis le parc du châteauDu vaste parc du XVIIIe siècle au dessin régulier dont le plan de 1784 est présenté dans la salle d’accueil, il subsiste, autour du potager, le tracé général des plans d’eau perpendiculaires, mais les alignements d’arbres et les parterres symétriques ont disparu. Toutefois, de magnifiques tilleuls ou de puissants marronniers qui se sont affranchis de leur forme géométrique embellissent le bois. Deux éléments majeurs, le potager et l’orangerie, ont retrouvé une partie de leur splendeur passée. Au début du XIXe siècle, le réseau de canaux rectilignes a été complété par une rivière au parcours sinueux traversée par un pont romantique et un chemin de roches inspiré d’un thème cher à Jean-Jacques Rousseau dans Les Rêveries du promeneur solitaire. Cette rivière comprend aussi des bassins où se reflètent les grands arbres et le château, de part et d’autre des cascatelles ou de la grande cascade.

Au cours de cette promenade apparaît la silhouette de la chapelle Saint-Mauxe, une tour du XIVe siècle protégeant désormais le Christ de l’ancien cloître du prieuré ou une chaumière du XVIIIe siècle avec ses iris et ses sédums sur le faîtage.

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Le potager du XVIIIe siècle 

Situé à l’extrémité du parc actuel, le potager présente la particularité exceptionnelle d’être simultanément entouré de hauts murs de briques roses cuites sur le domaine et de canaux. Ces murs coiffés d’une charpente supportant un toit d’ardoises sont palissés de beaux poiriers imposants avec leurs 15 ou 20 branches. Sa restauration a commencé par les murs, les toitures, les canaux et des plantations. Elle se poursuit par le retour des fleurs.

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L’ orangerie  

L'orangerie du château d'AcquignyConçue pour le président d’Acquigny vers 1746 par Charles Thibault, l’orangerie abrite depuis sa restauration une collection d’agrumes, des palmiers et des plantes méditerranéennes. Elle sert aussi de salle d’exposition, de concert et de réception (location possible). Ses briques roses, le gris bleu des lavandes, les sculptures bleues des cyprès de l'Arizona taillés à l’italienne forment un décor de choix pour les agrumes en pot disposés aux beaux jours en allée devant l’ orangerie.

Des végétaux méditerranéens ou de régions chaudes sont plantés le long de la façade : jasmin officinal, grenadier, passiflore, fremontodendron aux fleurs jaunes, jasminoïdes au feuillage persistant, vignes…

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platanes

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cascade

 

Le parc paysager 

 Le parc du château d' Acquigny Dessiné vers 1820, le parc paysager a été conçu pour mettre en valeur le château et le site. L’alternance des pelouses, des bosquets d’arbustes à fleurs, de rhododendrons et des plans d’eau constitue un paysage harmonieux. Elle permet de retrouver la perspective historique de la vallée d’Eure destinée à l’origine à surveiller la rivière et de deviner la vallée de l’Iton. Les plantations d’arbres ont été particulièrement heureuses. Dans ce site, chaleur et eau se conjuguent pour permettre un développement inhabituel des différentes espèces : les platanes de différents cultivars atteignent ici 46 mètres de hauteur, les sophoras du Japon plantés à la même époque que celui du Jardin des Plantes de la ville de Paris sont particulièrement remarquables ainsi que les hêtres pourpres, les pins laricio, les séquoias, les cyprès chauves, les tilleuls des bois, les marronniers…

La diversité des essences est renouvelée lors des plantations : cèdres du Liban, de l'Atlas ou de l'Himalaya, tulipiers de Virginie, féviers d'Amérique, pins parasol, mûriers, micocouliers, arbousiers ou arbres aux fraises…

 

Ouverture du parc et des jardins du château d’Acquigny  

Les samedis, dimanches et jours fériés du 9 avril au 29 octobre de 14h à 18h Tous les jours en juillet-août de 14h à 19h

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 Église Sainte-Cécile 

La physionomie de l’église Sainte-Cécile d’Acquigny, telle qu’elle se présente aujourd’hui, est marquée par le XVIIIe siècle. Elle a été construite vers 1545 pour le chœur, et entre 1552 et 1572 pour la nef, époque qui fut aussi celle de l’édification du château d’Acquigny. Si donc, aujourd’hui, nous pouvons être trompés par l’unité stylistique de cet édifice et de son décor, c’est que ses caractéristiques actuelles sont dues à la volonté continue d’un seul homme : Pierre Robert Le Roux d’Esneval, qui appartenait à une illustre famille de robins rouennais. Pierre-Robert Le Roux d’Esneval était président à mortier au parlement de Normandie, il est plus connu sous le nom de « Président d’Acquigny ».

 


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L'église Sainte-Cécile d' Acquigny La façade a été refaite par "le Président" avec l’aide de son architecte rouennais Charles Thibault. Il fit reconstruire la tour du clocher vers 1750 et la façade vers 1780, l’une en brique et l’autre en pierre. On peut y reconnaître les figures, en bas-relief, de saint Mauxe et de saint Vénérand sculptées par Fouquet.

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La décoration intérieure est l’œuvre du "Président d’Acquigny". Cette décoration est marquée par les boiseries, la dorure et les tableaux. La première pierre des constructions fut bénie le 27 septembre 1755 et les travaux terminés le 27 mai 1756.

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Le chœur. Au fond, on distingue la chapelle du Saint-Esprit.Le chœur a été restauré en 1976, à la suite du classement de l’église en 1975.

Le maître–autel fut construit en 1748 en l’honneur de la naissance du fils du « Président d’Acquigny », Esprit-Robert-Marie Le Roux d’Esneval.

 

 La chapelle du Saint-Espri tLa chapelle du Saint-Esprit édifiée derrière le maître-autel est le joyau de cette église. Ce véritable petit salon fut dédié au Saint-Esprit le 12 décembre 1769.

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L'oratoire du « Président d'Acquigny »La superficie de la sacristie est très importante, en particulier pour une église de village. Au-dessus de cette sacristie de trouvent les appartement du Président restés dans l’état où il les avait laissés. Notamment, son petit oratoire surplombé d’un crâne joliment présenté dans une vitrine devant lequel il pouvait méditer. Ce crâne est celui de Dom Rigober Lévesque mort le 14 novembre 1679.

 

 Visite de l'église 

On peut visiter la nef, le chœur et la sacristie tous les samedis de 15h30 à 17h30 de la mi-juin aux Journées du patrimoine.

 

 Martyre de saint Mauxe et saint Vénérand  

 L'autel du Clos Saint-Mauxe tel qu'il était encore vers 1965–1970. Aujourd'hui, il a totalement disparu. 

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Bustes reliquaires de saint Mauxe et saint Vénérand. Depuis le début du Ve siècle Acquigny est célèbre pour le culte de saint Mauxe et saint Vénérand. Selon la légende, Mauxe serait un évêque d’origine italienne qui après avoir souffert pour la foi dans son pays se serait sauvé dans les Gaules accompagné de Vénérand, son diacre et son frère par le sang. Poursuivis par Sabinus, le proconsul auquel ils avaient échappé en Italie, ils furent rejoints sur les bords de l’Eure à Acquigny. Là, Sabinus fit trancher la tête de saint Mauxe, de saint Vénérand et de 38 de ses propres soldats que venaient de convertir les paroles et les miracles du saint évêque. L’endroit même où eu lieu le martyre porte encore le nom de Clos Saint-Mauxe. Les chefs de saint Mauxe et saint Vénérand sont conservés dans une châsse reliquaire. Cette châsse, qui a été restaurée récemment, se trouve à l’heure actuelle (2008) dans la salle des archives de la mairie d’Acquigny.

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 Ancienne prison  

À proximité du château et près du pont sur la rive droite de l'Eure se trouve « l'Ancienne prison » qui est un bâtiment en partie du XVIe siècle .

La croisée à meneaux de l'Ancienne prison d'AcquignyEn réalité, il ne s'agit pas d'une prison mais d'un ancien tribunal. En effet, à partir du XVe siècle la baronnie d'Acquigny qui avait droits de haute, moyenne et basse justice y tenait audience. Comme ce tribunal possédait des cachots au rez-de-chaussée (qui est aujourd'hui un sous-sol à demi-enterré) on lui a donné par la suite le nom de « Prison », et encore aujourd'hui d'« Ancienne prison », les cachots étant toujours existants ainsi qu'un départ de souterrain d'une hauteur assez inhabituelle.

Au premier étage se situait la salle d'audience. Cette maison étant transformée en habitation, le volume de cette salle est aujourd'hui un peu modifié. Il y a encore quelques années, des « anciens » de la commune d'Acquigny se souvenaient avoir vu jusqu'à la dernière guerre un tableau dans cette salle représentant un Christ entouré de la Vierge et de Saint Jean. Ce tableau est déjà cité par l'abbé Lebeurier en 1892.

Le promeneur pourra découvrir sur le mur ouest une belle fenêtre à meneaux. Il est probable que cette maison ait été construite à l'emplacement où se trouvait le manoir de Guillaume de Poissy au XIIIe siècle .

Les communs

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Ancien pressoir

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