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Belle, belle, belle Normandie
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16 octobre 2007

Honfleur

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Honfleur est une commune portuaire normande (département du Calvados) située sur la rive sud de l'estuaire de la Seine, en face du Havre, tout près du débouché du Pont de Normandie. Ses habitants sont les Honfleurais.

Elle est surtout connue pour son vieux port pittoresque, caractérisé par ses maisons aux façades recouvertes d'ardoises, et pour avoir été maintes fois représentée par des artistes, dont notamment Gustave Courbet, Eugène Boudin, Claude Monet et Johan Barthold Jongkind, formant l'École de Honfleur qui contribua à l'apparition du mouvement impressionniste. L'église Sainte-Catherine, qui possède un clocher séparé de l'édifice principal, est la plus grande église en bois de France.

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La commune est classée « quatre fleurs » au Concours des villes et villages fleuris.

Étymologie 
Le suffixe « -fleur » vient d'un mot d'origine nordique « floth » signifiant : estuaire ou bras de mer (proche du mot fjord). Le terme « Hon- » viendrait, quant à lui, d'un patronyme.

Historique de Honfleur  Une ville nichée dans un écrin de verdure    Située entre deux collines, sur la rive gauche de l'embouchure de la Seine, Honfleur se niche dans un "écrin de verdure", comme l'écrivait Henri de Régnier. Épargnée par les destructions de la seconde guerre mondiale, la vieille cité, au passé historique prestigieux, conserve aujourd'hui tout son charme. Son port, ses vieilles rues, ses musées et ses monuments historiques et religieux sont les témoins d'une richesse architecturale, fondements de la renommée internationale de la ville. Les Origines  "HONNEFLEU", ancien nom de la ville, puise son origine dans la langue des Vikings. Les étymologistes en ont fait diverses interprétations, le mot "HON" ou "HONN" était probablement un patronyme, alors que le terme "FLOW" qui signifiait anse, crique ou petit estuaire en norois, a évolué pour devenir "FLEU", puis "FLEUR" (comme dans les noms de communes peu éloignées Barfleur, Harfleur...). Cette situation de port d'estuaire et de port de mer a déterminé sa double vocation : la défense du fleuve royal et le départ des grandes aventures sur la mer océane. Néanmoins, l'origine de Honfleur demeure mal connue  Le premier document écrit date de 1027, il émane de Richard III, Duc de Normandie. Un autre document, conservé à Londres, prouve qu'un siècle après la conquête du Duc Guillaume, Honfleur avec Rouen, servait de port de transit de marchandises vers l'Angleterre. A la fin du XIIème siècle, la ville possédait quatre paroisses et deux prêtres curés Saint Etienne et Sainte Catherine, Notre Dame et Saint Léonard. Le Temps des Guerres  La grande période militaire de Honfleur s'ouvre avec la guerre de Cent Ans. En raison de la position stratégique de la ville, le Roi Charles V décide d'en faire un bastion défensif contre les envahisseurs anglais : il fait effectuer de grands travaux de fortification. D'ailleurs, les armes de la ville sont : De gueules à la tour d'argent surmontée d'un tourbillon de même, accostée de deux fleurs de lys d'or, au chef de France. Pendant le règne de Charles V et de Charles VI, la forteresse joue un rôle défensif, à l'entrée de la Seine face à celle de Harfleur. Le port servit durant cette époque de base de départ à plusieurs expéditions militaires en Angleterre. Honfleur, prise en 1419 par les anglais, fut occupée jusqu'en 1450 et libérée par les troupes de Charles VII. La construction de l'église Saint-Étienne fut terminée en 1432, pendant l'occupation anglaise. Quelques années plus tard, une expédition de représailles aboutit au saccage de la ville anglaise de Sandwich, aujourd'hui jumelée avec Honfleur.(Photo ci-dessus vitrail de l'église Saint Etienne illustrant l'incendie du château de Gonneville sur Honfleur par les troupes fidèles au Roi de France). A la fin du XVe siècle, la Chapelle Sainte Catherine, détruite pendant le siège de 1450, est remplacée par une église en bois, oeuvre des charpentiers de marine. Les débuts de l'époque maritime  Les constructions navales ont toujours tenu une place importante dans l'activité de la cité. Au XVIIIème siècle et jusqu'à la moitié du XIXéme siècle, elles étaient encore florissantes. A la fin du XVème siècle et au début du XVIème siècle, les Rois de France vont contribuer à relever la ville de ses ruines : la glorieuse histoire maritime de Honfleur peut débuter. Les marins honfleurais sont alors parmi les meilleurs du royaume. Ils possèdent dans leur Confrérie la relation rarissime du fameux Marco Polo. Charles VIII écrira d'ailleurs que Honfleur a "le plus grand et le meilleur apport de navires du Pays de Normandie". A cette époque, les grandes aventures et les grandes découvertes se succèdent : en 1503 Binot Paulmier de Gonneville atteint les côtes du Brésil et en 1506 Jean Denis visite Terre-Neuve et l'embouchure du Saint-Laurent. La renommée du port est telle que le bon géant de Rabelais, Pantagruel, s'y embarque pour le Royaume d'Utopie. Les guerres de religion et de la Ligue    Elles vont malheureusement générer de grandes perturbations. C'est ainsi que l'église Saint-Léonard où s'étaient réfugiés des Catholiques fut en partie brûlée, ainsi que de nombreux immeubles aux alentours. Aujourd'hui ne subsistent de la construction originelle de l'église en gothique flamboyant que le portail et le narthex. La nef fut détruite en 1594, lors du siège mis devant la ville par Henry IV. Au début du XVIIème siècle sont édifiées l'Hôtel Dieu, sa chapelle et la chapelle Notre Dame de Grâce qui remplace un oratoire du XIème siècle entraîné dans l'éboulement de la falaise au XIVème siècle. Les grandes expéditions continuent  Notamment vers le Canada. Les campagnes de pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve et à l'embouchure du Saint-Laurent existaient déjà. Les pêcheurs pratiquaient le troc avec les indigènes. Pierre de Chauvin, Dupont-Gravé, Samuel de Champlain et d'autres armateurs montent de nombreuses expéditions vers ces contrées lointaines. En 1608, Samuel de Champlain monte une expédition au départ de Honfleur qui aboutit à la fondation de Québec. A la fin du XVIIème siècle, la plus grande partie des fortifications est démantelée sur ordre de Colbert et le port s'agrandit : l'ancien havre devient bassin à flots, construit sur les plans de Duquesne. C'est le Vieux Bassin d'aujourd'hui. Au XVIIème et XVIIIème siècles, le port prospère grâce au commerce avec le Canada, les Antilles, les côtes africaines et les Açores. Pendant toute cette période, Honfleur est un centre très actif de pilotes, d'armateurs, de négociants et même de corsaires. trois grands Greniers à Sel sont édifiés  Par autorisation de Colbert, ils remplacent d'anciens Greniers plus petits. Construits pour recevoir le sel de la Gabelle et le sel nécessaire à la pêche, les murs sont constitués de pierres provenant de la destruction des remparts. Seuls deux Greniers subsistent encore. A la même époque, la maison du Lieutenant du Roi, aujourd'hui connue sous le nom de Lieutenance, est construite sur le bassin de la porte de Caen. Durant cette période, deux grandes figures de marins ont illustrés Honfleur : Pierre Berthelot, "pilote major et cosmographe du Roi du Portugal", devenu Moine sous le nom de "Denis de la Nativité", martyrisé à Sumatra, béatifié en 1900, et Jean-François Doublet, Officier de la Royale, corsaire et compagnon du dunkerquois Jean Bart. Par le traité de Paris qui mit fin à la guerre de Sept ans, la France perd le Canada : l'activité du port s'en ressent. Le commerce avec les Antilles s'amplifie. Honfleur est au XVIIIème siècle le 5e port négrier de France. Les guerres de la Révolution et de l'Empire ruinèrent presque complètement le port. La paix revenue, l'essor commercial reprit avec dans la première moitié du XIXe siècle l'importation du bois du Nord et plus tard des bois exotiques. Le Temps des Peintres  Le XIXème siècle va donner à Honfleur un nouveau titre de gloire. Dès le début du siècle, des peintres, influencés par les paysagistes anglais, travaillent à Honfleur. Ils sont attirés par la beauté du cadre et par le pittoresque de la vie du port. Camille Corot, Eugène Isabey, Paul Huet furent parmi les premiers à y séjourner. Autour d'Alexandre Dubourg et d'Eugène Boudin, nés à Honfleur respectivement en 1821 et 1824, se forme un cercle artistique dont le lieu de rendez-vous est la Ferme Saint-Siméon. Boudin y dessine au pastel ses célèbres ciels de l'estuaire, tant admirés de Baudelaire. Courbet, Monet, Jongkind s'y retrouvent lors de rencontres amicales (de 1850 à 1875) désignées maintenant sous le nom de "l'École de Honfleur", considérée à juste titre comme un des berceaux de l'Impressionnisme. Dans la seconde moitié du XIXème siècle naissent à Honfleur l'historien Albert Sorel, le poète Henri de Régnier tous deux Académiciens, Lucie Delarue-Mardrus, l'humoriste Alphonse Allais et le musicien Erik Satie, l'un des pères de la musique moderne. Enserrée entre deux collines, la ville s'est étendue petit à petit d'une part vers la mer et d'autre part vers l'arrière pays et les plateaux qui la dominent. L'arrivée du Pont de Normandie qui relie les deux rives de l'estuaire va créer un nouvel axe européen de communication Nord/Sud, confortant l'avenir industriel et touristique de Honfleur. Honfleur, Port du Pays d'Auge et Porte de la Côte Fleurie, garde son cachet originel qui inspira de nombreux poètes et écrivains : "J'aime le quai de Honfleur et son air vieille France Ses pignons écaillés, le porche à pans de bois, Ce logis aux toits bruns qui fut la Lieutenance." Édouard Herriot "Honfleur jadis en plein espoir, ses grands marins portant en sise, ne saurait aujourd'hui déchoir avec ses peintres et ses poètes."

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Bien que ville modeste, Honfleur est le berceau de grands hommes, essentiellement marins ou artistes. Plus que tout autre, Eugène Boudin, un des précurseurs du mouvement Impressionniste et Erik Satie artiste de génie, auront marqué de leur empreinte l'Art sous bien des formes.

L'Art religieux est particulièrement présent à Honfleur. Les quelques ensembles religieux qui ont pu résister aux diverses agressions du temps et des hommes en sont les meilleurs témoins : parmi eux, l'église Sainte-Catherine et son clocher séparé.

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Vieille de plus de 1000 ans, Honfleur, dont l'histoire fut jalonnée par les guerres, est faite de constructions, de destructions et de reconstructions. Toujours tournée vers la mer, de multiples témoins de son histoire nous sont parvenus : la Lieutenance illustre l'aspect stratégique de la ville tandis que les Greniers à Sel soulignent son importance économique. Mais Honfleur a également été le point de départ de nombreux candidats à l'aventure comme le fut Samuel de Champlain.

Les églises 

  Il existe à Honfleur plusieurs églises qui font toute la richesse du patrimoine religieux de la ville 

L'ensemble religieux du quartier Sainte-Catherine, formé d'une église et d'un clocher séparé de l'église par la place.

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L'église Saint-Etienne situé autour du Vieux Bassin, sur le quai Saint-Etienne est la plus ancienne église de Honfleur.

L'église Saint Léonard.

La Chapelle de l'hôpital .

La Chapelle Notre Dame de Grâce située sur la Côte de Grâce.

Le manoir Conty 
  Le manoir Conty remonte au XVIème siècle. Il est situé à Vasouy. Il fut probablement construit par Jean de CONTY sieur du Mont, bourgeois de Honfleur après avoir acheté plusieurs terres au seigneur du lieu. Pierre PENIN de la RAUDIERE en donne une description en 1967 dans la revue "Le Pays d'Auge", "Deux fenêtres comportaient visiblement des meneaux de bois qui ont été rétablis. Devant la fantaisie de la construction, du balcon surplombant, des trois portes gothiques flamboyantes, on serait même tenté de penser au XVème siècle, mais l'entablement de la première fenêtre au nord comporte, à l'extérieur un entrelac Renaissance qui ne permet pas de remonter plus haut que François Ier."

En 1924 est crée par Pierre PENIN de la RAUDIERE le prix du manoir Conty qui récomposait le meilleur livret de drame lyrique. Jules CHANCEL pour son livret "L'Espérade" eut alors en 1924 la possibilité de séjourner gratuitement dans le manoir Conty pour une saison. Propriété d'Yves NAT compositeur puis du peintre Roland OUDOT, elle est détruite par un incendie en 1999. Ses "vestiges" s'élèvent toujours sur la route reliant Honfleur à Trouville.

Propriété privée classée Monument Historique le 5 mars 1927. 

Le manoir du Désert 
Le manoir du Désert situé sur le Plateau de Gonneville date du XVème siècle et aurait été construit par une famille d'armateurs les LE DANOIS. Il tient son nom des zones de défrichement qui furent effectuées dans les forêts.

Le logis est à deux niveaux. le rez-de-chaussée est fabriqué de silex noir, avec des pierres beaucoup plus claires, le tout aligné en échiquier irrégulier. Les fenêtres sont carrées et protégées par des grillages de fer. elles datent du XVème siècle. L'étage est construit tout en colombage et pans de bois, qui font le charme des manoirs normands. Une tourelle avec escalier mène à la chambre "du guet". Du côté occidental un balcon de colombage traverse tout l'étage supérieur. Sur les contreforts d'angle, des graffiti représentent des goélettes et de petits navires.

Acheté dans les années 20 par Mademoiselle TURGIS qui en fit don en 1970 à la Société d'Ethnographie et d'Art Populaire "Le Vieux Honfleur". Il est aujourd'hui propriété de la Ville de Honfleur.
Classé Monument historique le 25 septembre 1928. 

Le manoir Quiquengrogne 
Situé dans la rue de la Bavolle, ce manoir construit à l'époque de louis XIII, sur les ordres de Jean de BOISSERET marquis d'Herblay, de Montigny en Parisis correcteur ordinaire en la Chambre des Comptes de Paris tient son nom de l'expression Quiquengrogne, véritable cri de guerre signifiant qui qu'en veut (se battre) et désignant d'anciennes défenses locales ; l'expression peut également désigner des édifices construits contre l'avis de la majorité.
Jean de BOISSERET transformera très rapidement cette demeure "estivale" en une véritable agence d'enrôlement des colons pour les Antilles, il est en effet propriétaire par moitié des îles de la Guadeloupe, de Marie Galante et de la Désirade.
Le manoir, propriété privée, est classé à l'Inventaire des Monuments Historiques. 

Le manoir de Roncheville 
Le manoir de Roncheville est construit avant la fin du XIVème siècle, il s’élevait sur la partie sud de la rue Saint Antoine.

Il s’ouvrait vers l’église Notre Dame par deux fenêtres à meneaux et croisillons, deux baies plus simples percées symétriquement sur la cour, dans une maçonnerie en moellons de silex noir, et une porte sous l’actuel porche d’entrée.
Ce corps de logis comportait sans doute un second niveau dès l’origine. Les assises supérieures du damier présentent une légère différence ; plus régulières, elles attestent une reprise manifeste.
Place Arthur Boudin 
C’est là que s’élevait jadis l’église Notre Dame 
Située au cœur de l’Enclos, elle présente encore aujourd’hui l’aspect d’une petite place tranquille. C’est là que s’élevait jadis l’église Notre Dame désignée sous le vocable de Notre Dame des Vases. Cette église, vendue comme bien national puis détruite après la Révolution, possédait une élégante galerie et de belles verrières. Son clocher était surmonté d’une flèche aiguë.
Cette église, déjà mentionnée au XIIème siècle, relate Arthème PANNIER en 1864, était dépourvue de transept et se composait d’une longue nef, avec bas-côtés qui s’arrêtaient à la naissance du sanctuaire. La nef principale, très élancée, avait environ 80 pieds de long. A l’intérieur se trouvait un maître autel, dans le style du XVIIème ou XVIIIème siècle, qui était orné d’un beau tableau du célèbre peintre rouennais JOUVENET. Ce tableau représentant Saint Antoine tenté dans le désert a été lacéré en 1795.

Une halle aux poissons 

Une fois l'église détruite la ville fit construire sur la place une boucherie puis une halle à blé qui fut transformé vers 1870 en halle aux poissons. Elle s’y élevait encore en 1949.
Aujourd’hui cette large place est encore entourée de très esthétiques demeures parmi lesquelles l’ancien presbytère Notre Dame et le manoir de Roncheville.

Le manoir de Roncheville 
Construit avant la fin du XIVème siècle, il s’élevait sur la partie sud de la rue Saint Antoine. Il était alors la propriété seigneuriale des membres de la famille BERTRAN qui du XIIIème siècle au XIVème siècle gouvernait au destin de la ville.
Ruiné il fut relevé par la volonté de Louis de BOURBON qui en fit sa résidence. Louis de BOURBON fut gouverneur de Honfleur de 1470 à 1486, il mena à bien la reconstruction des fortifications et l’ancien fort du Dauphin. Yves LESCROART président de la Société d’Ethnographie et d’Art Populaire Le Vieux Honfleur (1987)écrit :
" Le rez-de-chaussée du logis appartient à la fin du XVème siècle. Il s’ouvrait vers l’église Notre Dame par deux fenêtres à meneaux et croisillons, deux baies plus simples percées symétriquement sur la cour, dans une maçonnerie en moellons de silex noir, et une porte sous l’actuel porche d’entrée.
La modénature des fenêtres à meneaux et de la porte, ainsi que l’appareil en damier irrégulier sont tout à fait comparable au rez-de-chaussée du manoir du Désert construit sur le Plateau de Gonneville au point de pouvoir attribuer ces deux constructions à un même maître d’œuvre.
Ce corps de logis comportait sans doute un second niveau dès l’origine. Les assises supérieures du damier présentent une légère différence ; plus régulières, elles attestent une reprise manifeste. La présence d’une mince assise semble indiquer la liaison entre les niveaux originels, et vraisemblablement un changement de matériau. Il pourrait s’agir de l’arase supportant primitivement à un étage à pans de bois, selon une pratique très commune à cette région et à la ville de Honfleur en particulier : les similitudes avec le manoir du Désert tendraient à confirmer cette hypothèse."

Une belle cour intérieure 
Ce manoir fut restauré à la fin des années 1980 par Simon CHAYE propriétaire. La cour du manoir est occupée par plusieurs galeries d'art.
Sur cette place est également situé l’immeuble de la Communauté de Communes du Pays de Honfleur.
Cet immeuble construit sur l’emplacement du troisième grenier à sel (détruit par un incendie en 1892) est une grande bâtisse de briques et de pierres à deux étages avec balcon et combles mansardés qui abrita au fil des années la Poste de 1894 à 1973, la Perception et l’Office de Tourisme. Il est occupé depuis 2004 par les bureaux de la Communauté des Communes du Pays de Honfleur (CCPH).

Le phare de l'Hôpital 
Le phare est élevé en 1853 
Il Remplace une tour en bois appelée « la tour à feu », tour qui avait, elle aussi, succédé à un simple réverbère à deux mèches installé par l’hydrographe de GAULLE ingénieur de la marine (1732-1810). Le phare est élevé en 1853 afin de devenir un complément indispensable du phare de Fatouville. Il est allumé pour la première fois le 1er juin 1857.
Le phare est construit sur un socle en granit haut de près de 3 mètres. La tour a au-dessus du sol une hauteur de 25 mètres 50. Elle est construite en pierre blanche de la plaine de Caen. Autrefois (jusqu’en 1908) la tour était surélevée d’une coupole qui abritait la lanterne.
Eteint le 25 septembre 1908, il fut mis en vente. Acquis par un particulier, il devient en 1950 propriété de l’Académie Julian et rénové en 1998.
Il est aujourd’hui propriété de la ville de Honfleur. 

Les personnalités 
La Ville de Honfleur a la particularité d’avoir été le berceau ou le lieu de séjour de nombreuses personnalités illustres, parmi elles de gauche à droite Eugène BOUDIN, Erik SATIE, Alphonse ALLAIS et Lucie DELARUE-MARDRUS.

ALLAIS Alphonse 
Alphonse ALLAIS fils de Charles pharmacien et d'Alphonsine VIVIEN est né le 20 octobre 1854 à Honfleur. Epoux de Marguerite GOUZEE. De 1857 à 1861 il frèquente l'école dirigée par madame FERRAND rue Brûlée puis obtient son baccalauréat à Caen en 1870. Après plusieurs stages dans la pharmacie paternelle et dans plusieurs officines parisiennes, il s'inscrit en 1876 à l'Ecole de Pharmacie à Paris. Il constitue alors la Société des Hydropathes sous la présidence d'Emile GOUDEAU. En 1878 il rompt avec ses études et se consacre à l'écriture. Auteur de très nombreux contes. Il est l'auteur (liste non exhaustive) de "A se tordre" (1891), "Vive la Vie" (1892), "Le parapluie de l'Escouade" (1894), "Amours, délices et orgues" (1898), "L'affaire Blaireau" (1899), "Le Captain Cap" (1902) etc. Il est décédé le 28 octobre 1905 à Paris, hôtel Britannia.

DELARUE-MARDRUS Lucie 
Lucie DELARUE fille de Georges avocat et de Marie Louise JAZET est née le 3 novembre 1874 à Honfleur. Epouse de Joseph MARDRUS. Femme de lettres. La famille, quoique installée dès 1880 à Paris, revient très fréquemment à Honfleur, lors des vacances. Après son mariage en 1900, elle s'installe à Honfleur au Pavillon de la Reine. Infirmière bénévole à l'hôpital de Honfleur au cours du premier conflit mondial. Grande voyageuse, elle reste très profondément attachée à sa terre natale qu'elle quitte en 1936 pour Château-Gontier où elle s'éteint le 26 avril 1945. Elle repose dans le cimetière Sainte Catherine de Honfleur. Bibliographie (liste non exhaustive) : "Occident" (1900), "L'Ex-voto" (1921), "Le roman des six petites filles" (1909), "Graine au Vent" (1926), "Sainte Thérèse de Lisieux" (1926), "Hortensia dégénéré" (1929), "Les amours d'Oscar Wilde" (1929).

FROMAGE CHAPELLE Paul Aimé 
Dit LAURENCIN. Fils de Victor navigateur et d'Aimée HUART. Il est né à Honfleur le 10 janvier 1802. Homme de lettres. Il fait ses études au Collège de Lisieux, puis entre dans le corps des commissaires de marine, section des Colonies. Il quitte alors la France métropolitaine pour la Martinique, où il travaille dans le bureau du gouverneur dès 1818. En 1826 il retourne en France et s'installe à Paris. Il publie alors plusieurs articles dans le journal satirique "La Caricature", le "Figaro" et le "Petit Journal". Auteur de 198 pièces de théâtre, parmi lesquelles "Les Lanciers" (1832), "Ma femme et mon parapluie" (1834), "Le sire de Baudricourt" (1841), "Peau d'âne" (1838) et de deux opéras-comiques en collaboration avec DELAPORTE "Monsieur et Madame Denis" et "66" musique de Jacques OFFENBACH. Il est décédé à Monaco en 1890 et inhumé au cimetière de Colombes.

de REGNIER Henri 
Henri de REGNIER fils d'Henri douanier et de Thérèse du BARD de CURLEY est né le 28 décembre 1864 à Honfleur. Epoux de Marie de HEREDIA. Il fait ses études au Collège Stanislas à Paris, bachelier en 1893, il entre à la faculté de droit. Admis dès 1885 chez Mallarmé. Membre de l'Académie Française (1911) et commandeur de la Légion d'honneur (1925). Auteur (liste non exhaustive) de "Poèmes anciens et romanesques" (1890),"Les jeux rustiques et divins" (1897), "La médaille d'argile" (1900), "La sandale ailée" (1906), "Le miroir des heures " (1911). Il est décédé le 23 mai 1936 à Paris. 

SOREL Albert 
Albert SOREL fils d'Emile négociant et de Mahilde LECARPENTIER est né le 16 août 1842 à Honfleur. Il fait ses études au collège Rollin de Paris. Après avoir obtenu son baccalauréat, il entre à la faculté de droit, et est auditeur libre à l'Ecole des Chartes. Licencié en 1864, il quitte la France pour découvrir l'Europe et particulièrement la Prusse. A son retour, il est nommé attaché d'ambassade. Il est secrétaire du Comte de CHARAUDY en 1870, secrétaire de la Commission des Archives Diplomatiques (Ministère de la Guerre) en 1874, membre de l'Académie des Sciences Morales et Politiques en 1889 et de l'Académie Française en 1894. Il est décédé le 29 juin 1906 à Paris. 

lien vers l'album: http://nanienormandie.canalblog.com/albums/honfleur/index.html

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