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15 septembre 2007

Le jardin de Monet à Giverny

Les deux jardins


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Les jardins de Monet sont divisés en deux parties, un jardin de fleurs devant la maison, qu'on appelle le Clos Normand, et un jardin d'eau d'inspiration japonaise de l'autre côté de la route. Les deux parties du jardin de Monet s'opposent et se complètent.


Le Clos Normand

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Quand Monet et sa famille s'installent à Giverny en 1883, le terrain qui descend de la maison jusqu'à la route est planté d'un verger et entouré de hauts murs de pierre. Une allée centrale ombragée par des sapins  le traverse. Monet fera abattre les pins, ne conservant que les deux ifs les plus près de la maison, à la demande d'Alice.
Ce Clos Normand d'environ un hectare, Monet le transforme en un jardin riche en perspectives, en symétries et en couleurs. Le terrain se découpe en plates-bandes où les massifs de fleurs de différentes hauteurs créent les volumes. Les arbres fruitiers ou d'ornement dominent les rosiers grimpants, les tiges élancées des roses trémières et les masses colorées des annuelles. Monet mêle les fleurs les plus simples (pâquerettes et coquelicots) aux variétés les plus recherchées.

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L'allée centrale se couvre d'arceaux sur lesquels poussent des rosiers grimpants. En écho, d'autres rosiers couvrent les balustrades qui longent la maison. A la fin de l'été des capucines envahissent le sol de l'allée centrale.

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Claude Monet n'aime pas les jardins organisés ou contraints. Il allie les fleurs en fonction de leurs couleurs et les laisse pousser assez librement.

Au fil des années, il se passionne pour la botanique, il échange des plants avec ses amis Clémenceau ou Caillebotte. Toujours à l'affût de variétés rares, il fait venir à grand frais des bulbes ou des jeunes pousses. "Tout mon argent passe dans mon jardin" confie-t-il. Mais aussi : "je suis dans le ravissement."

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Le jardin d'eau

En 1893, dix ans après son arrivée à Giverny, Monet achète le terrain qui voisine sa propriété de l'autre côté de la voie de chemin de fer. Il est traversé par un petit cours d'eau, le Ru, une dérivation de l'Epte. Malgré l'opposition des voisins paysans qui craignent qu'il empoisonne l'eau en y plantant des végétaux bizarres, mais avec le soutien de la Préfecture, Monet y fait creuser un premier petit bassin. Dans une lettre au préfet de l'Eure, il déclare : "Il ne s'agit là que d'une chose d'agrément et pour le plaisir des yeux, et aussi d'un but de motif à peindre ; je ne cultive dans ce bassin que des plantes telles que nénuphars, roseaux, iris de différentes variétés qui croissent généralement à l'état spontané le long de notre rivière, et il ne peut être question d'empoisonnement de l'eau."

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Par la suite le bassin sera agrandi pour atteindre ses proportions d'aujourd'hui. Le jardin d'eau tout en asymétrie et en courbes, s'inspire des jardins japonais que Monet connaît par les estampes dont il est un fervent collectionneur. On trouve dans ce jardin d'eau le fameux pont japonais couvert de glycines, d'autres ponts plus petits, des saules pleureurs, une forêt de bambous, et surtout les fameux nympheas qui fleurissent pendant tout l'été. Le bassin et la végétation qui l'entoure forment un monde clos, indépendants de la campagne alentours.

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Jamais encore un peintre n'avait à ce point façonné son motif dans la nature avant de le peindre, créant son oeuvre deux fois. Monet y puise son inspiration pendant plus de vingt ans. Après la série des ponts japonais il se consacre à celle des nympheas, jusqu'aux gigantesques décorations de l'Orangerie. Toujours à la recherche de brumes et de transparences, Monet s'attache de plus en plus aux reflets dans l'eau, une sorte de monde inversé transfiguré par l'élément liquide.

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Le pont japonais

Monet a peint son pont 45 fois ! Pour le construire il a fait appel à un artisan local. Au moment de la restauration du jardin le pont était trop abîmé pour être récupérable. Il a dû être reconstruit par une entreprise de Vernon. Il est entièrement constitué de bois de hêtre.
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Les glycines qui le couvrent ont été plantées par Monet.

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Commentaires
R
Très sauvages comme jardin, j'adooore.
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L
pour ce cours d'histoire et ces belles photos, très rêveurs et en même temps on reconnaît bien là les toiles de Monnet....<br /> C'est très beau !
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J
Bonjour<br /> On aime les toiles de Monet comme il aimait les éstampes japonaises.<br /> Je voudrais visiter un jour le véritable jardin de Giverny !<br /> Merci pour beucoup de belle photos.
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L
Coucou Nanie,<br /> <br /> J'adore les Glycines !!!<br /> Je viens d'envoyer un lien vers ce billet à Junjun, un Japonais qui apprend le français en autodidacte, si j'ai bien compris, et qui adore Monet! Il a même été voir une réplique du jardin au Japon, pendant ses dernières vacances, et en a fait un billet... :) http://yanojun.over-blog.fr/article-12187875-6.html#comment20775860<br /> <br /> bonne journée,<br /> biz
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