Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Belle, belle, belle Normandie
Publicité
Belle, belle, belle Normandie
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Belle, belle, belle Normandie
Visiteurs
Depuis la création 401 260
22 septembre 2015

Toiles de Hambye, un art populaire méconnu du XIXe siècle

rd12-08-09-13

LES TOILES DE HAMBYE :  une production locale du XIXe siècle à mi-chemin entre art et artisanat.

Dans la première moitié du XIXe siècle la fabrication de toiles peintes se développe à Hambye et à Gavray. Ces toiles sont confectionnées afin de décorer les parois des lits-alcôves et d’apporter une touche de couleur et de gaiété dans les intérieurs manchois.

2015-09-16_104253

Cette production originale connaît un certain succès de 1820 à 1850. Sauvée de l’oubli par quelques passionnés elle constitue aujourd’hui une collection départementale d’art populaire reconnu composé de douzes toiles de Hambye et présentées comme de véritables œuvres d’art plastique. L’exposition permet de comprendre le rôle de ces toiles comme protection et décor des lits-alcôves.
De nombreux objets et une riche iconographie démontrent l’influence de l’art populaire normand dans leur composition graphique.

 

hambyeimages

 

LES TOILES DE HAMBYE a LES TOILES DE HAMBYE b


En 1959, Auguste Beck, propriétaire des bâtiments conventuels de l’abbaye de Hambye et médecin à Gavray, découvre chez un patient un fragment de toile peinte en piteux état et la rachète.
Grâce à l’ouvrage de Stephen Chauvet, La Normandie ancestrale, les époux Beck connaissent l’existence de cet artisanat très local utilisé pour orner les lits-alcôves. Commence alors une longue et patiente quête, qui cesse à la disparition du Docteur Beck en 1969.
Restaurées, reconstituées une première fois à partir de 1972, elles sont présentées dans les anciennes étable et écurie autrefois salles d’accueil des tous premiers visiteurs de l’abbaye.
En 1979, Elisabeth Beck fit don de cette importante collection au Département de la Manche. Deux autres toiles achetées par le Conseil général en 2012 viennent l’enrichir et constituent un véritable trésor archéologique.
En l’absence de données les concernant, ces toiles sont fort méconnues. Sans la mention de celles-ci par Stephen Chauvet, elles auraient probablement disparu.

LES TOILES DE HAMBYE e


La production des toiles peintes dites de Hambye voit le jour dans une région où, de la seconde moitié du XVIIIe siècle à celle du XIXe siècle, 2000 métiers sont dénombrés à Gavray, Hambye et le canton de Cerisy-la-Salle.
Autour de 1820, un dénommé Jourdan, cirier à Hambye, se lance dans la production de toiles peintes. Il est assisté de sa femme, de son fils et de ses trois filles. Un certain Lemaigre, peintre en voitures à Gavray, en produit lui aussi : une toile portant sa signature et datée de 1840, appartenant à la collection du Docteur Gosselin est signalée.
Destinées à décorer les parois des lits-alcôves, elles apportent une touche de couleur et de gaieté dans un intérieur souvent pauvre. Cette production originale dure environ 30 ans et connaît une certaine vogue dans les cantons de Hambye, Gavray, Lengronne, Villedieu-les-Pôeles, Percy, Verson et Besnières-sur-Mer.
Le lit-alcôve apparaît au XVIIIe siècle. Il ne fait pas partie de la dot contrairement à l’armoire. Fait de bois fruitier ou de simple sapin, il est répandu en Normandie et diffère selon les régions : ceux de l’Avranchin ne comportent que deux côtés pleins contre trois à Hambye et dans les villages avoisinants.

P1010643-1024x768 LES TOILES DE HAMBYE d

 

LES TOILES DE HAMBYE c


Les toiles sont cloutées sur les deux ou trois montants en bois ainsi que sur le ciel de lit. Sur le grand côté ouvert est accroché dans la partie supérieure une autre pièce faite d’une large bande au bord inférieur festonné et frangé.
Dans les inventaires après décès, on trouve  mention, dès la seconde partie du XVIIIe siècle, de toiles peintes servant à décorer les lits-alcôves.
Ainsi, dans l’inventaire de Nicolas Lepeltier, marchand saunier à Courtils, apparaît : un demi tour de lit de Damas de Caux, une natte de paille pour ciel couverte de toile peinte, le dossier et le rideau de derrière dudit lit de même toile peinte. S’il ne s’agit pas pour autant de toiles de Hambye, vers 1815, les lits ont tous des tours de lit faits de tentures à motifs qu’on appelle indiennes ou siamoises.
 

Enregistrer

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité