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Belle, belle, belle Normandie
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18 juillet 2015

L’église Notre-Dame de Bourg-Dun

DSCN1860

L’église Notre-Dame de Bourg-Dun est datée du XIe siècle pour ses parties
les plus anciennes. Elle a probablement succédé à une église abbatiale
détruite par les incursions scandinaves. De vastes dimensions (45 mètres de
long), elle présente un plan en croix latine avec collatéraux pour la nef
et le choeur.
Le croisillon nord du transept, le côté nord de la nef et les premières
travées du chœur sont les seuls vestiges du XIe s. La pierre utilisée,
le travertin, se prêtant mal aux moulurations, la décoration reste austère
et se limite à des frises d'arcatures aveugles au niveau supérieur du bras
nord du transept et au niveau inférieur du collatéral nord du chœur. La nef,
 avec collatéraux, fut transformée à la fin du XIIe s. dans un style déjà
sensible aux influences gothiques. Les autres modifications sont postérieures
 à la période romane.   

1280px-Eglise_Notre_Dame_du_Bourg_Dun_17-08-2013_14-04-07    



Selon l’historien normand Vitet (1833), « cette église est un des monuments qui font le bonheur de l’antiquaire, parce qu’il y trouve à admirer, à critiquer et à étudier ; monument instructif par excellence, car il est comme un répertoire du style de toutes les époques ».

 

DSCN1860

DSCN1858

DSCN1859


L’Eglise du Bourg-Dun fut construite en l’an 1015, sur les ruines d’une ancienne abbaye détruite au IXème siècle lors d’une incursion normande. Dans un premier temps, l’église fut donnée par Richard II, duc de Normandie, à Dudon, célèbre chroniqueur normand et chanoine (titre donné initialement à des religieux) de Saint Quentin dans l’Aisne.
En effet, il se trouve que lors de l’un de ses séjours en Normandie, Dudon rédigea à la demande de Richard Ier une histoire des normands. Cette œuvre sera connue sous le nom de De moribus et actis primorum Normanniae ducum. Pour le remercier, Richard Ier lui offrit quatre paroisses du Pays de Caux dont Le Bourg-Dun, qu’il conservera jusqu’à sa mort en 1040.
L’église fut dans un second temps offerte au chapitre, c’est-à-dire à l’assemblée de chanoines, de Saint Quentin, qui en eut alors le patronage et la dîme qui s’élevait au siècle dernier à 4 000 livres par an.
Aujourd’hui, il ne reste du bâtiment primitif que la petite allée du côté gauche de l’église, ainsi que le transept qui y fait suite. En effet, il se trouve que le reste de l’édifice a été refait à des époques différentes. Ainsi, à titre d’exemple, vers 1500, la chapelle du Sépulcre surmontée d’une voûte Renaissance est ajoutée au chœur. La rosace à douze rayons est venue remplacer dès 1876 la verrière qui se trouvait au-dessus du portail principal. Enfin, en 1880, le paratonnerre et le coq situé au-dessus de la croix sont posés.

 

DSCN1831


Du fait de ces multiples remaniements effectués au fil des siècles, l’extérieur de l’édifice apparaît assez disparate. Différents matériaux tels le tuf, la pierre et le grès se côtoient. Ceci contribue sans nul doute à la splendeur de l’église tout en lui donnant une touche d’originalité.

http://nanienormandie.canalblog.com/albums/_eglise_de_bour_dun_/index.html


Par arrêtés en date du 28 décembre 1910 et du 20 octobre 1913, l’église est classée parmi les monuments historiques, de même que quelques objets mobiliers tels les fonts baptismaux et leur couvercle datant du XVIème siècle, ou bien encore le Maître-autel et le retable en bois doré du XVIIème siècle.
A l’occasion de l’un de ses séjours dans le village voisin de Veules les Roses, le célèbre écrivain Victor Hugo visita l’édifice le 25 août 1880. Aujourd’hui encore, l’Eglise Notre-Dame du Bourg-Dun attire de nombreux visiteurs.

 

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