Château de Brécy
Château de Brécy
Jacques de Lacretelle écrivit à propos de Brécy : « Des atours de princesse italienne jetés sur les épaules d'une petite paysanne normande. »
Les pavillons ont été construits au xviiie siècle. La grille sud-est,
à l'extrémité du parc, est d'Isaac Gélin, xviie siècle. L'église Sainte-Anne de Brécy, du xive siècle, est attenante au château et
directement accessible par une petite porte. À quelques mètres de l'église, on peut voir un bassin dont l'eau guérissait les yeux au Moyen Âge, selon la légende.
Lions bicéphales et rinceaux de feuillages : le charme de ce château XVIIe s'affiche au portail.
Toutefois c'est derrière le logis, côté jardin joliment clos de murs, que s'exprime toute la
poésie de Brécy. Exquis hommage à la déesse Flore : cinq terrasses ici s'étagent avec parterres
de broderies et allégories végétales, griffons et chimères, dans une harmonie de balustres gainés
d'acanthe, de pilastres couronnés de pots à feu et d'une grille ouverte sur le ciel? Merveilleuse
invitation à flâner.
On accède à ce château du 17ème siècle par un beau portail monumental avec vantaux en chêne sculpté.
De l'autre côté de la demeure, un jardin à la française comportant 5 terrasses ornées de balustres
et de vases de pierre, se termine par une belle grille en fer forgé. A côté, une jolie église du 13ème
siècle contribue au charme de la demeure.
Classé MHC
Somptueux ensemble architectural. Brécy se trouve à la limite de la plaine de Caen et du Bessin.
Par quel hasard ce jardin est-il venu se nicher dans ce creux, c’est une énigme qui obsédait La Varende,
fasciné par cette « inexplicable magnificence ». Le jardin de Brécy, longtemps attribué à François Mansart,
date de la seconde moitié du XVIIe siècle. Un des rares exemples de cette époque subsistant en France,
il s’étage sur cinq terrasses s’élevant au-dessus du parterre à l’arrière de la maison jusqu’à la grille
et le ciel. Chaque terrasse abrite un jardin particulier. Brécy a gardé une forte empreinte médiévale
(jardins indépendants clos de murs) des acquisitions de la Renaissance, sculpture et broderies, tout en
annonçant les grandes compositions des jardins français classiques, en étroite relation avec la demeure.