Eglise de Monfarville
Certainement la plus belle Eglise du Nord-Cotentin.
Extérieurement, elle ne paye pas de mine. c'est une Eglise trapue, sans charme particulier,
construite dans la pierre du coin: le granit.
Mais quand vous entrez à l'intérieur, tout change. Vous remarquez immédiatement les nombreux
tableaux au plafond, peints par Guillaume Fouace, l'autel aux magnifiques dorures,
les tableaux en relief du chemin de croix, les vitraux... Une visite à ne pas manquer.
L'église construite vers 1763 en granit blanc (le clocher est du XIIIe siècle).
La voûte de la nef est riche de 19 toiles peintes par Guillaume Fouace, classées
à titre d'objets aux Monuments historiques, représentant des scènes bibliques connues
comme l'Annonciation, la fuite en Égypte ou la marche des rois mages. La cène est
reproduite dans le chœur de l'église. Les personnages sont inspirés d'habitants de
la région, dont la femme du peintre.
Guillaume Fouace, né le 22 mai 1837 à Réville (Manche) et décédé le 7 janvier 1895 à Paris, est un peintre français.
Fils de cultivateurs né au hameau de Jonville à Réville, il reprit la ferme familiale à l'âge de 24 ans, suite à la mort
de son père. Dessinant depuis son enfance, son talent fut remarqué par le conservateur de Cherbourg. Grâce à lui, il obtint,
comme son illustre prédécesseur cotentinais Jean-François Millet, deux bourses de la municipalité cherbourgeoise afin de
poursuivre ses études de peintre à Paris.
Élève d'Adolphe Yvon, il s'installe comme peintre portraitiste, puis participe à la guerre franco-prussienne. En 1870, trois
ans après son arrivée dans la capitale, il exposa au Salon. En 1873, il présenta ses premières natures mortes.
Installé à Paris avec sa femme, fille de pharmacien cherbourgeois épousée en 1874, il n'en oublia pas pour autant le Cotentin.
Ainsi il décora en 1878 les voûtes de l'église de Montfarville de 19 toiles représentant des scènes bibliques comme
l'Annonciation, la fuite en Égypte ou la marche des Rois Mages. Dans le chœur il reproduit La Cène de Vinci.
Il mourut d'une maladie pulmonaire en 1895 avant de recevoir la médaille de Chevalier de la Légion d'honneur que le
gouvernement venait de lui attribuer. Sa tombe, que l'on peut voir au cimetière de Réville, est ornée d'un gisant en marbre
blanc de sa fille Beatrix, née en 1875 et décédée en 1888.
Il a réalisé plus de 700 tableaux à tendance réaliste, principalement des portraits et des natures mortes et quelques paysages.
Le Musée d'Orsay possède quelques unes de ses toiles. Le Musée Thomas Henry de Cherbourg-Octeville consacre une salle à une
quarantaine de ses œuvres.
Portrait de Guillaume Fouace