Collégiale Notre Dame de l'Assomption
La collégiale d'Écouis placée sous l'invocation de Notre-Dame de l'Assomption a été fondée par Enguerrand de Marigny, ministre des finances de Philippe le Bel. Natif de Lyons-la-Forêt, il possédait à Écouis un riche domaine doté d'un hôpital avec un collège de 12 chanoines que devait accueillir la collégiale construite de 1310 à 1313 avec l'approbation du roi, de l'archevêque de Rouen et du pape français Clément V.
Historique
Plaque d'Enguerrand à l'entrée de l'égliseL'église fut consacrée le 9 septembre 1313. Mais Enguerrand de Marigny devait subir un complet revers de fortune peu de temps après, et être pendu en 1315 au gibet parisien de Montfaucon.
La collégiale a reçu :
les approbations royales en février 1310
les approbations épiscopales en mai 1311
et l'approbation papale (Clément V le 1er mai 1311)
et fut consacrée à Notre-Dame de l'Assomption le 9 septembre 1313.
La dépouille d'Enguerrand de Marigny, après sa disgrâce et sa mort, fut rapporté à la collégiale d'Écouis en 1326.
Notre-Dame d'Écouis restera collégiale jusqu'à la révolution. Elle accueillera plusieurs rois de France, dont Louis XI et Louis XII. Elle eut aussi comme chanoine saint Vincent de Paul.
Durant la Révolution, elle fut convertie en temple de la Raison en 1794, puis servira d'atelier puis de grange jusqu'en 1797.
Rendue enfin au culte, elle devint l'église paroissiale d'Écouis.
Architecture
Cet édifice est d'une taille imposante et inattendue dans un si petit village. Son architecture extérieure est massive et sévère.
La collégiale a un plan cruciforme. Elle est composée :
D'un chœur de 20m90 de long, plus long que la nef qui ne fait que 15m65,
et d'un transept large de 10m40.
La voûte de 18 m de haut était autrefois lambrissée, mais elle a été refaite en briques en 1768, le berceau de bois existant encore dans les chapelles latérales.
Au nord et au sud, elle comporte deux chapelles accolées au chœur, celle du nord donne sur la sacristie qui était auparavant la salle capitulaire.
À l'entrée, du côté sud, se trouve une chapelle construite en 1528 à usage paroissial, dont l'architecture appartient au gothique flamboyant.
Il ne demeure des vitraux originaux que l'oculus quadrilobé de la chapelle du nord, représentant le Christ en croix entouré de la Vierge et de Saint Jean.
L'édifice est construit en pierre de Vernon. Il est classé monument historique depuis le 13 juin 1913.
Mobilier et statuaire
Le chœur de la collégiale d'ÉcouisLes fonts baptismaux sont du XVIIIe siècle
Une croix du XVIIIe siècle aussi se trouve au-dessus du confessional
La chaire est du XIIe siècle, elle repose sur un socle représentant symboliquement les quatre évangélistes
Les 36 stalles du chœur datent de la fondation de l'église, elles sont parmi les plus ancienne de France. Les retables et les boiseries sont du XVIIe siècle.
La reconstruction de l'orgue de tribune (buffets du XVIIe siècle) a été abandonnée au profit de l'achat d'un Orgue ALLEN Elite Opus II, tout spécialement conçu pour cet édifice et inauguré le 18 mai 2008 par Sophie Véronique Cauchefer-Choplin.
La statuaire est très riche. Parmi les plus remarquables :
Sur le mur nord de la nef, un groupe de l'Annonciation avec la Vierge et l'ange Gabriel.
Dans le transept nord, Sainte Véronique et Sainte Marie l'Égyptienne, ainsi qu'un Ecce Homo du XVe siècle.
Dans le transept sud, une Sainte Marguerite,
Dans la chapelle nord on trouve :
Sainte Cécile, du XIVe siècle,
Saint Laurent (statue polychrome),
Saint Denis,
Saint Martin, du XVe siècle
Et pour finir, cette église possède une des plus belle vierge que l'on puisse voir en Normandie.