A la découverte de Rouen........
Rouen vue de la côte ste catherine
Aujourd'hui, j'ai décidée de vous faire découvrir Rouen. Une très belle ville qui a souffert de la dernière guerre et surtout de la libération, les Américains ne se sont pas géné pour déverser des tonnes de bombes sur nos têtes.
Il est vrai que les Normands sont méfiants, mais lorsqu'ils vous ont adopté c'est pour de bon.
Notre Région est soi-disant continuellement sous la pluie, faux l'été indien dure encore et l'on est le 7 octobre, d'accord il ne fait pas très chaud, mais le ciel est bleu et le soleil brille. Et puis un peu de pluie c'est ce qui rend notre Normandie verdoyante et ça j'aime.
La ville de Rouen est située sur un méandre de la Seine, à cent vingt kilomètres de la mer par la voie fluviale. Les premiers habitants se sont installés sur la rive droite, sur une terrasse descendant en pente douce vers la Seine. Cette terrasse était suffisamment haute pour mettre leurs habitations à l'abri des crues du fleuve.
Le site est en outre protégé des vents du nord par un amphithéâtre de collines de plus de cent métres de hauteur. Les vallées des rivières qui se jettent dans la Seine - Cailly, Robec et Aubette - avaient en outre l'avantage de permettre d'accéder aisément aux plateaux environnants.
L'effet de la marée étant sensible jusqu'à Rouen, la remontée du fleuve par les navires en a toujours été facilitée; la ville se trouve à la limite du transfert de charges entre la navigation fluviale et la navigation maritime.
De plus, à cet endroit, le franchissement de la Seine était assez aisé car elle était plus large et moins profonde qu'aujourd'hui, et son lit était encombré d'îles.
Rouen a ainsi été le premier passage possible sur la Seine depuis l'estuaire jusqu'à l'inauguration du pont de Tancarville en 1959, suivie par l'ouverture du pont de Brotonne en 1977 et par la mise en service du pont de Normandie durant l'hiver 1994-1995.
Le site était donc un carrefour nécessaire entre le nord et le sud d'une part, l'est et l'ouest d'autre part.
Enfin, autre élément favorable, l'endroit est abondamment pourvu en eau soit par des puits artésiens, soit par des sources. Et il y avait déjà autour de la ville de belles forêts capables de fournir en abondance les matériaux de construction et suffisamment de bois de chauffage.
les batiments civil
Bureau des finances
En 1509, Thomas Boyer, général des finances de Normandie, confia à Roulland le Roux, le soin de construire l’Hôtel des Généraux des Finances qui deviendra plus tard le Bureau des Finances. Cet architecte de génie travaillait alors au portail central de la cathédrale, caractéristique de l’art gothique flamboyant. Pourtant, avec sa structure clairement définie par des lignes horizontales et verticales bien affirmées, avec son décor d’arabesque, de grotesques, de médaillons et de putti, ce petit édifice marque l’arrivée à Rouen de l’art de la Renaissance.
C’est de ce monument que Claude Monet, de février à mi-avril 1892 et 1893, a peint une série d’une trentaine de toiles de la façade occidentale de la cathédrale Notre Dame. Il disposait alors d’une vue complète de ce monument gothique.
Dénaturé au XIXe siècle par des transformations malheureuses, l’hôtel a été acheté par la ville, restauré, et il abrite depuis 1957 l’office de tourisme de Rouen.
Palais de Justice, Parlement de Normandie
Le Palais de Justice de Rouen est incontestablement l’une des plus importantes et des plus belles réalisations de l’architecture civile de la fin du Moyen Age.
L’aile Ouest (à gauche), appelée Palais du Neuf Marché, est la partie la plus ancienne de cet ensemble. Construite à partir de 1499 pour abriter à la fois le Parloir aux Bourgeois et l’Echiquier de Normandie (haute cour judiciaire et financière), elle était à l’origine flanquée de quatre tourelles d’angle et desservie par un nouveau bâtiment perpendiculaire, le Palais Royal, qui ne sera terminé que vers le milieu du XVIe siècle. François 1er avait entre temps transformé l’Echiquier en Parlement.
Cette aile centrale a reçu un décor gothique des plus extraordinaires. C’est au niveau des lucarnes que tout ce décor culmine, dans des entrelacs de rosaces, de pinacles à crochets, d’arcs en accolade, de gargouilles et de statues.
A droite de la cour, une construction néo-gotique (Cour d’Appel) reprend les dispositions générales du Palais du Neuf Marché. Toute la partie qui s’ouvre sur la rue Jeanne d’Arc est également du XIXe siècle. A l’étage du Palais du Neuf Marché, se trouve la majestueuse Salle des Procureurs où travaillaient les gens de justice. Elle est couverte d’un grand vaisseau de bois d’une portée de 16,50 m. Au fond de la salle, la table sur laquelle plaidait Pierre Corneille lorsqu’il était avocat est toujours en place. Sur la droite, une porte permet d’accéder à l’ancienne Grand Chambre du Parlement (salle des Assises) qui possède un plafond Renaissance à caissons peints et dorés d’une qualité exceptionnelle. Après la dernière guerre, une restauration exemplaire a su rendre à cet ensemble qui avait beaucoup souffert toutes ses qualités d’origine.
Place du Vieux Marché
La place du Vieux Marché, telle qu’a pu l’entrevoir Jeanne d’Arc, ne ressemblait pas à ce qu’elle est aujourd’hui. Elle était plus petite (sa superficie correspondait à peu près à la partie basse de la place actuelle) et son espace était occupé par l’église St Sauveur, l’église Saint Michel et par une grande halle de marché. C’est également là que se trouvait le pilori et que l’on dressait le bûcher, car c’était le lieu habituel des exécutions.
La place a été agrandie au XIX siècle et seuls certains de ces édifices sont parvenus jusqu’à nous, sous forme de vestiges. On a dégagé les soubassements de l’église Saint Sauveur. Du pilori, il ne reste que la base circulaire. La grande croix a été élevée, sur le niveau du sol médiéval, à l’emplacement du bûcher, et quelques pierres du mur pare-feu qui protégeait les maisons sont encore en place.
La place de la Pucelle et l'Hôtel de Bourgtheroulde
On a longtemps cru que Jeanne d’Arc avait été brûlée sur la place de la Pucelle, à cause d’une fontaine édifiée ici en son honneur. La fontaine a disparu, le souvenir de la Pucelle d’Orléans est resté.
Guillaume II le Roux seigneur de Bourgtheroulde et membre de l’Echiquier, décida à la fin du XVe siècle de se faire construire sur cette place un hôtel en pierre digne de son rang. Après sa mort en 1520, Guillaume III, abbé d’Aumale, poursuivit les travaux en embellissant et en complétant l’œuvre de son père.
Le corps de logis gothique qui se trouve au fond de la cour, avec sa belle tourelle hexagonale, ainsi que l’aile donnant sur la place sont des constructions de Guillaume II, mais leur décor est en grande partie un ajout de Guillaume III. On reconnaît la Salamandre, emblème de François Ier. L’aile nord a été reconstruite au XVIIIe siècle après un incendie.
Sur la gauche, la galerie d’Aumale est due à Guillaume III. Six grandes baies Renaissance en anse de panier s’ouvrent au-dessus d’un soubassement à deux niveaux qui a reçu un décor sculpté d’une rare qualité. Guillaume III a fait représenter la fastueuse entrevue du Camp du Drap d’Or à laquelle il avait sans doute assisté. Sur le panneau central, François Ier (à droite) et Henri VIII d’Angleterre se saluent tandis que, derrière eux, les dignitaires forment un cortège ininterrompu. La rencontre qui avait pour but une alliance entre Charles Quint se soldera par un échec. Au niveau de la toiture, une seconde série de bas reliefs illustre le poème allégorique des Triomphes de Pétrarque.
la place de la Pucelle
Sur le côté sud de la place de la Pucelle, une fontaine gallo-romaine (II-IIIe siècle), retrouvée en 1994, est présentée dans le hall d’un immeuble moderne.
L’église Saint Eloi (XVIe siècle) toute proche, est transformée depuis 1803 en temple de l’Eglise réformée.
Aître Saint-Maclou
L’histoire de ce lieu étrange remonte à la Grande Peste noire de 1348. Les morts se comptaient alors par milliers à Rouen et l’on dut ouvrir ici un nouveau cimetière : le grand Aître Saint-Maclou. On y enterrait les victimes dans des fosses communes.
Trois des galeries qui entourent le cimetière ont été construites entre 1526 et1533 pour servir d’ossuaires. Elles ont été transformées au XVIIIe siècle. Leur décor est de circonstance : sur les sablières, des ossements voisinent avec les outils du fossoyeur ou les objets du culte des morts tandis que sur les colonnes, la Mort entraîne le Vif dans une irréversible danse macabre. La galerie Sud (XVIIIe siècle) n’a jamais servi d’ossuaire, mais d’école. L’ensemble abrite aujourd’hui l’Ecole régionale des Beaux Arts.
Dans une vitrine près de la porte, on a placé un squelette de chat découvert dans un mur. Sans doute s’agissait-il d’un chat noir – le diable lui-même- enfermé vivant dans la maçonnerie pour éloigner le mauvais sort. .
La rue Martainville et ses vieilles maisons.
Gros Horloge
Le Gros-Horloge constitué d’un beffroi gothique, d’un pavillon, d’une voûte Renaissance et d’une fontaine classique est le premier a être construit pour recevoir les premières cloches de la ville dont le mécanisme demeure l’un des plus anciens d’Europe.
De l’extérieur vous pouvez admirer la voûte sculptée, chef d’œuvre de la Renaissance et les cadrans récemment restaurés.
A l’intérieur, la scénographie contemporaine du nouveau parcours de visite dévoile l’envers du décor de ce monument exceptionnel dédié au temps. Dans le pavillon vous accèderez à la salle des cadrans et aux anciens appartements du gouverneur de l’horloge et dans le beffroi vous découvrirez le mécanisme du XIVe siècle, les premières cloches municipales mais aussi un panorama unique sur la ville.
les édifices religieux, ils sont fort nombreux et je ne vous parlerais que des principaux
Cathédrale Notre-Dame
La cathédrale domine la ville de sa haute silhouette et Claude Monet en peignant une série d’une trentaine de toiles représentant sa façade, l’a définitivement immortalisée.
La construction de la cathédrale gothique a été entreprise au milieu du XIIe siècle à l’emplacement de la cathédrale romane dont on a conservé la crypte. Une centaine d’années plus tard, elle était entièrement terminée mais elle a été remaniée et embellie au cours des siècles suivants. La façade représente ainsi un précieux témoignage de l’évolution, qui a marqué l’art gothique du milieu du XIIe jusqu’au début du XVIe siècle. A l’intérieur, les chapelles latérales, les portails du transept, la chapelle de la Vierge ont été ouverts ou agrandis à la fin du XIIIe et au début du XIVe siècle. Les fenêtres hautes ont été transformées à partir de la fin du XIVe siècle.
La cathédrale abrite, dans le déambulatoire et dans la chapelle de la Vierge, quelques sépultures illustres (gisants de Rollon, premier duc de Normandie, et de Richard Cœur de Lion ; tombeaux Renaissance des cardinaux d’Amboise et du sénéchal de Brézé, époux de Diane de Poitiers). De beaux vitraux des XIIIe, XIVe, XVe et XVIe siècles sont encore en place.
et pour voir les photos de Monet au pikel:
http://naninet.canalblog.com/archives/2007/09/09/6159114.html
Elle est contigue à la rue saint Romain, plus vieille rue de rouen et qui détient en son sein la plus vieille maison.
Eglise Saint-Maclou
L’église Saint Maclou est dédiée à un Saint breton appelé aussi Malo.
La construction de cette église, considérée par les historiens de l’art comme un chef d’œuvre de l’art gothique flamboyant, a débuté en 1437.
L’organisation de la façade est tout à fait originale. Elle est disposée en arc de cercle et elle est constituée d’une succession pyramidale de lignes triangulaires qui lui donnent une grâce et un charme bien particuliers.
Le tympan du portail central représente un Jugement dernier. Les portes (milieu du XVIe siècle), d’une qualité exceptionnelle sont consacrées au Baptême du Christ (portail central), au thème du Bon Pasteur (portail latéral nord) et à la Vierge (portail du bas nord du transept). L’architecture intérieure, où prédominent les lignes verticales, est aussi sobre que la façade est ornée.
Malgré les lourds dégâts de la dernière guerre, l’église possède encore un mobilier intéressant : un escalier gothique flamboyant provenant de l’ancien jubé, un très beau buffet d’orgue Renaissance porté par des colonnes dues à Jean Goujon (1541), un arc de gloire et des confessionnaux du XVIIIe siècle, des vitraux du XVe siècle et les portes de chêne du milieu du XVIe siècle.
A gauche de la façade, la charmante fontaine « aux enfants pisseurs » a remplacé au milieu du XVIe siècle une fontaine gothique.
A droite, donnant sur la rue Eugène-Dutuit, la maison d’Annonciation (une Association y est représentée) offre un décor encore gothique, mais elle n’a pas encore d’encorbellement. On peut aussi dater des années 1520.
La place Barthélémy porte le nom de l’architecte du XIXe siècle qui a construit la flèche de l’église. C’est d’ailleurs à cette époque qu’elle a été aménagée. On a pour cela détruit quelques maisons, et d’anciennes cours intérieures donnant aujourd’hui directement sur la place.
Abbatiale Saint-Ouen
L’abbaye bénédictine de Saint-Ouen a été fondée, sans doute vers 750, autour d’une basilique funéraire mérovingienne dans laquelle l’évêque de Rouen saint Ouen avait été inhumé en 684. De cette abbaye qui abrita la vie monastique jusqu’en 1790, il reste l’église, une galerie du cloître des XVe et XVIe siècles et le dortoir des moines du XVIIIe siècle occupé par l’Hôtel de Ville depuis 1800.
Bien que la construction de l’église actuelle ait duré plus de deux siècles, de 1318 à1549, son unité est parfaite car les architectes successifs ont respecté le plan initialement prévu.
On peut donc considérer que c’est un édifice du XIVe siècle, l’un des rares grands monuments de l’art gothique rayonnant.
Ses proportions sont imposantes : 137 mètres de long, 26 mètres de large, dont 11 pour le seul vaisseau central, et 33 mètres sous voûtes. L’effet d’élancement est accentué par la multiplication des lignes verticales et, dans la nef, par l’absence de chapelles. Les maîtres d’œuvre ont poussé la technique du gothique aux limites du possible : les piliers sont très fins et les murs sont percés, aux trois niveaux, de vastes fenêtres qui procurent une luminosité exceptionnelle. Ces fenêtres sont pourvues de merveilleuses verrières du XIVe siècle dans le chœur, du XVe siècle dans le transept et du XVIe siècle dans la nef. Des scènes de vies de saints sont présentées dans les chapelles qui s’ouvrent sur le déambulatoire et dans les bas-côtés de la nef, tandis que les grands personnages de l’Ancien et du Nouveau Testament ont trouvé place dans les fenêtres hautes. La crucifixion du chœur et la rose de façade sont modernes.
L’église abrite un orgue très célèbre, réalisé en 1890 par Aristide Cavaillé-Coll dans le grand buffet en chêne construit en 1630 contre la façade. Cet instrument de 64 jeux répartis sur quatre claviers manuels et un pédalier comprend au total 3914 tuyaux ! Charles-Marie Widor qui l’a inauguré le 17 avril 1890 l’avait qualifié d’orgue à la Michel Ange.
Le portail des Marmousets (fin XIVe – début XVe siècle) qui donne accès au bras sud du transept est très intéressant avec son tympan représentant la Dormition, l’Assomption et le Couronnement de la Vierge, ses quadrilobes, qui retracent la vie et les miracles de Saint Ouen, et son porche à clés pendantes.
En contournant le chevet, épaulé par une belle batterie d’arcs-boutants, on atteint l’ancien dortoir transformé en Hôtel de Ville en 1800. C’est un grand bâtiment classique qui était tout juste achevé lorsque les moines ont quitté l’abbaye en 1790. Adossé au bras nord du transept, la Tour aux Clercs est l’unique vestige de l’église romane qui a précédé l’église actuelle.
S’il est ouvert, on peut traverser le vestibule d’honneur de l’Hôtel de Ville. On passe alors au pied du grand escalier et devant les statues de Jeanne d’Arc et de Pierre Corneille.
La place du Général de Gaulle a été aménagée au XIXe siècle en faisant table rase des derniers bâtiments conventuels anciens, à l’exception de la galerie de cloître adossé à la nef de l’église. De ce côté l’ancien dortoir a été lourdement modifié.
On ne s’attardera pas devant la façade occidentale qui a été reconstruite au XIXe siècle.
Au sud de l’abbatiale et des jardins, la rue des Faulx présente, elle aussi, un intéressant ensemble de maisons à pans de bois.
A la hauteur du passage de la Petite Horloge, deux d’entre elles possèdent encore leur « oriol », petite construction qui émerge des toitures au-dessus de la cage d’escalier. Plusieurs ruelles extrêmement étroites et très pittoresques relient la rue des Faulx à la rue Eau de Robec.
Eglise Sainte-Jeanne d'Arc
En 1920, Jeanne d’Arc a été canonisée par l’Eglise catholique et déclarée héroïne nationale par le Parlement français. Le vaste monument qui s’élève depuis 1979 sur la place où elle a été brûlée répond a cette double reconnaissance. C’est à la fois une église pour honorer Sainte Jeanne d’Arc, dont la fête religieuse est le 30 mai, et un mémorial civil pour commémorer l’héroïne célèbrée par la France le deuxième dimanche du mois de mai. A Rouen, les fêtes Jeanne d’Arc ont lieu le dimanche le plus proche du 30 mai.
L’église est coiffée d’une haute toiture trapézoïdale en ardoises. Elle se prolonge par une galerie-mémorial où est inscrite une citation d’André Malraux. Près de l’église, la grande croix marque l’emplacement du bûcher et la statue de Jeanne est adossée à l’église, face au lieu de son supplice.
Au nord de l’église, on a reconstruit de petites halles qui perpétuent la vocation commerciale de cette place déjà appelée Vieux Marché à l’époque de Jeanne d’Arc. L’intérieur de l’édifice réserve une surprise. On y a en effet placé de splendides vitraux du XVIe siècle provenant de l’église Saint-Vincent, détruite pendant la guerre, qui avaient été déposés en 1939. Ils sont parfaitement mis en valeur par l’architecture dépouillée de l’église à laquelle ils apportent une resplendissante touche de couleur.
C'est aussi une ville riche en musée de qualités
Musée des Beaux Arts
Le musée des Beaux Arts rassemble une des plus prestigieuses collections de France.
Peintures, sculptures, dessins et objets d’art de toutes écoles du XVe siècle à nos jours se côtoient dans un parcours chronologique. Pérugin, Gérard David (la célèbre Vierge entre les Vierges), Clouet (Le Bain de Diane), Martin de Vos, Véronèse ouvrent ce parcours dans lequel s’inscrit un ensemble exceptionnel d’icônes russes du XVIe siècle au début du XIXe siècle.
Le XVIIe siècle est particulièrement bien représenté : Rubens, Le Caravage (La Flagellation), Vélasquez, Ribera, Poussin (L’Orage ; Vénus armant Enée), le Sueur, et un ensemble de grandes peintures religieuses françaises : Champaigne, Stella, Vouet, La Hyre. Le XVIIIe siècle réunit les œuvres de Fragonard, Lancret, Hubert Robert ,etc. et une collection de sculptures, d’objets d’art et d’orfèvrerie, ainsi qu’une exceptionnelle crèche napolitaine.
Le XIXe siècle est l’autre sommet de la collection du musée : par son abondance, par l’ampleur des mouvements artistiques représentés et le nombre d’œuvres de référence des plus grands maîtres, d’ Ingres (Portait de Madame Aymon, dite « la Belle Zélie ») à Monet (La cathédrale de Rouen, temps gris) en passant par un bel ensemble du Rouennais Géricault et des œuvres de Delacroix, Chassériau, Corot, Gustave Moreau, Millet, Degas…
Entrée en 1909, la donation Depeaux a fait du musée des Beaux Arts de Rouen la première collection impressionniste de France après le musée d’Orsay, avec, en particulier, de magnifiques ensembles de Monet et Sisley. Modigliani (Portait du Paul Alexandre), Dufy, et surtout les frères Duchamp ouvrent les collections du XXe siècle, qui se développent essentiellement autour du groupe de Puteaux, puis de l’abstraction ( Vieira da Silva, Dubuffet, Nemours). L’art du XXIe siècle a fait son entrée au musée à travers des œuvres ambitieuses ( Delvoye, Varini).
Musée de la Céramique
Installé dans l’hôtel d’Hocqueville, un hôtel particulier du XVIIe siècle entre cour et jardin, le musée est essentiellement consacré à la faïence de Rouen du XVIe siècle au XVIIIe siècle.
De nombreuses pièces de Nevers et de Delft sont également exposées. Dès le XVIe siècle, les carreaux de pavement Masséot Abaquesne puis les décors en camaïeux bleu, à l’ocre niellé ou à la corne d’abondance de la faïence du XVIIIe siècle, firent la renommée de la production rouennaise.
Véritables sculptures de faïence, les bustes des Saisons et les extraordinaires sphères terrestre et céleste de Pierre Chapelle, présentés ici, comptent parmi les plus audacieuses réalisations de l’art français du XVIIIe siècle.
De nouvelles salles consacrées à la céramique architecturale, aux grès et porcelaines illustrent l’art de la fin du XIXe siècle, la création autour de 1900 et de l’Entre-deux-guerres.
Musée Le Secq des Tournelles, Arts du fer
Ce musée abrite dans une ancienne église gothique, la plus importante collection publique de ferronnerie ancienne du monde. Six mille pièces sont exposées en permanence, s’échelonnant de l’époque gallo-romaine jusqu’au XXe siècle et touchant aussi bien aux applications monumentales (grilles, rampe d’escalier, serrures, enseignes,…) qu’au mobilier, aux instruments scientifiques, aux objets de la vie quotidienne ou encore à la bijouterie.
Gros Horloge
Le Gros-Horloge constitué d’un beffroi gothique, d’un pavillon, d’une voûte Renaissance et d’une fontaine classique est le premier a être construit pour recevoir les premières cloches de la ville dont le mécanisme demeure l’un des plus anciens d’Europe.
De l’extérieur vous pouvez admirer la voûte sculptée, chef d’œuvre de la Renaissance et les cadrans récemment restaurés.
A l’intérieur, la scénographie contemporaine du nouveau parcours de visite dévoile l’envers du décor de ce monument exceptionnel dédié au temps. Dans le pavillon vous accèderez à la salle des cadrans et aux anciens appartements du gouverneur de l’horloge et dans le beffroi vous découvrirez le mécanisme du XIVe siècle, les premières cloches municipales mais aussi un panorama unique sur la ville.
Museum d’histoire naturelle
Après dix ans de fermeture, le deuxième muséum de France après celui de Paris va rouvrir ses portes aux publics le 23 février 2007. Ce lieu unique de par la diversité et la richesse de ces collections conserve près de 800.000 objets dont la moitié est exposée. Maintenu dans un esprit fin 19ème, il présente le charme « du musée de musée ». Ainsi, emporté par l’esprit du lieu, vous vous attendrez à croiser Gustave Flaubert qui en était un fidèle visiteur.
Le Muséum de Rouen est également un formidable outil de découverte de l’environnement et de la biodiversité mais aussi un relais culturel de la recherche scientifique.
Musée des Antiquités
Collections grecques, archéologie gallo-romaine, mérovingienne et médiévale, pans de bois des XVe et XVIe siècles, objets d’art du Moyen Âge, meubles et tapisseries de la Renaissance.
Musée National de l'Education
L’histoire de l’enfant et de son éducation depuis le XVIe siècle illustrée à travers un choix de peintures et de gravures, de cahiers d’élèves, de livres pour enfants, de jeux et de jouets, de mobilier scolaire et de matériel pédagogique.
Musée Flaubert et d'Histoire de la Médecine
Chambre natale et souvenirs de Gustave Flaubert, céramiques pharmaceutiques, instruments chirurgicaux, documents sur la naissance (mannequin d’accouchement du XVIIIe siècle) et sur la petite enfance (collection de biberons), mobilier hospitalier, statues de saints guérisseurs. Jardin de plantes médicinales.
Entrée 51, rue de Lecat (près de la Préfecture anciennement Hôtel-Dieu)
Le Donjon, Tour Jeanne d'Arc
Ce donjon faisait partie du château construit en 1204 par Philippe Auguste. C'est dans ce château que Jeanne d'arc fut emprisonnée et que se déroula son procès. L'héroïne fut menacée de la torture en présence de ses juges au rez-dechaussée du donjon.
Musée Pierre Corneille
Maison natale de Pierre Corneille qui y habita durant cinquante six ans. La maison a connu diverses transformations, on peut y voir une importante bibliothèque cornélienne, un intérieur reconstitué en mobilier du XIIIème siècle, un cabinet ayant appartenu au grand dramaturge, une maquette de la place du Vieux
Marché de l’époque, des documents évoquant des représentations des oeuvres de Corneille, ainsi que des portraits et estampes se rapportant à Pierre et Thomas Corneille et à la Ville de Rouen.
Musée maritime, fluvial et portuaire
L’histoire du port de Rouen, les métiers du port, les grands voiliers rouennais, la Normandie en 1944-45, la marine marchande, la batellerie, la construction navale, la chasse à la baleine, les expéditions polaires de Charcot. Expositions temporaires, bateaux, 15 bateaux, 300 maquettes, visite de la péniche Pompon rouge, squelette de baleine. Espace des Marégraphes.
Pavillon Flaubert
Ce pavillon de jardin est le seul vestige de la propriété située au bord de la Seine où Flaubert vécut durant 35 ans et écrivit toute son oeuvre. Flaubert recevait dans le pavillon du bord de l’eau ses amis Maupassant, Louis Bouilhet, Georges Sand, les Frères Goncourt…
On peut y voir des objets d’écriture, plumes d’oies, encrier, des portraits et dessins, des vues et gravures du Croisset de l’époque de Flaubert.
Musée Flaubert et d'Histoire de la Médecine
Chambre natale et souvenirs de Gustave Flaubert, céramiques pharmaceutiques, instruments chirurgicaux, documents sur la naissance (mannequin d’accouchement du XVIIIe siècle) et sur la petite enfance (collection de biberons), mobilier hospitalier, statues de saints guérisseurs. Jardin de plantes médicinales.
Musée Pierre Corneille
Maison natale de Pierre Corneille qui y habita durant cinquante six ans. La maison a connu diverses transformations, on peut y voir une importante bibliothèque cornélienne, un intérieur reconstitué en mobilier du XIIIème siècle, un cabinet ayant appartenu au grand dramaturge, une maquette de la place du Vieux Marché de l’époque, des documents évoquant des représentations des oeuvres de Corneille, ainsi que des portraits et estampes se rapportant à Pierre et Thomas Corneille et à la Ville de Rouen.
Musée Industriel de la Corderie Vallois
Revivez l'ambiance d'une usine du textile du 19ème siècle en fonctionnement. L'ancienne filature hydraulique transformée en corderie mécanique à la fin du 19ème siècle a fonctionné jusqu'en 1978. Le bâtiment à pan de bois (1822), la roue hydraulique, les transmissions, les machines de la fin du 19ème siècle forment un ensemble d'origine intégralement restauré. L'énergie hydraulique permet aux machines de fonctionner en démonstration.
Musée Pierre Corneille - Petit-Couronne
Acquise en 1608 par Pierre Corneille (père), cette maison était la «résidence secondaire» de la famille. L’auteur du Cid y venait profiter du calme champêtre des bords de Seine. La maison des champs abrite un musée dédié au poète ainsi qu’un jardin-potager du XVIIe siècle.
Et jeter au hazard, le gare, l'église de la Madeleine et le nouveau pont encore en construction et qui sera le plus grand pont levant d'Europe, le pont Flaubert.
et pour plus de photos: http://naninet.canalblog.com/archives/2007/09/22/6262538.html
pour finir: connaissez-vous la violette de Rouen qui est une fleur protégée, parce que très rare.
Nanie